En direct
A suivre

Yémen: l'ONU appelée vendredi à voter sur l'envoi d'observateurs

Le logo de l'Organisation des Nations unies (ONU) photographié dans un couloir du siège de l'organisme à New York, le 25 septembre 2018 [Ludovic MARIN / AFP/Archives] Le logo de l'Organisation des Nations unies (ONU) photographié dans un couloir du siège de l'organisme à New York, le 25 septembre 2018 [Ludovic MARIN / AFP/Archives]

Le Conseil de sécurité est appelé à voter vendredi sur un projet de résolution autorisant l'envoi d'observateurs au Yémen et visant à entériner les résultats des récentes consultations inter-yéménites tenues en Suède, selon des diplomates.

Selon un programme de travail révisé et diffusé jeudi soir, la réunion sur ce texte rédigé par le Royaume Uni aura lieu à 15H00 GMT comme le voulait initialement Londres. La présidence ivoirienne du Conseil de sécurité avait dans un premier temps fixé la réunion à 20H00 GMT.

Les consultations inter-yéménites ont notamment permis d'aboutir à un cessez-le-feu entré en vigueur mardi et à la décision d'un retrait des combattants de la ville de Hodeida et de son port, crucial pour l'acheminement de l'aide humanitaire. Les ports d'Al-Salif et de Ras Issa sont aussi concernés par des mesures de cessation des hostilités et d'évacuation de combattants.

Il y a une semaine, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, avait réclamé à l'ONU un déploiement en urgence d'observateurs. Le projet de texte britannique a fait l'objet pendant plusieurs jours de négociations particulièrement ardues, voire chaotiques.

La Russie a notamment laissé planer la menace d'un veto si la mise en accusation de l'Iran comme ayant soutenu des attaques menées par les rebelles Houthis n'était pas retirée du texte.

Une telle mention avait été imposée par les Etats-Unis.

Dans le texte final soumis au vote, la "condamnation du soutien de l'Iran et d'autres acteurs" est devenue, au grand dam de Washington, la "condamnation du soutien quelle que soit sa source" aux attaques menées par les Houthis.

Jeudi matin, le Koweït --membre non permanent du Conseil de sécurité et participant à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite contre les Houthis-- a fait savoir qu'il rejetait le texte britannique sans en préciser les raisons, selon des diplomates.

Dans l'après-midi, à la surprise générale, les Etats-Unis ont fait circuler un projet de résolution concurrent de celui de Londres, expurgé des mentions sur la mise en responsabilité des auteurs d'atrocités au Yémen, qu'ils soient issus des forces gouvernementales et de la coalition arabe (soutenue par Washington) ou des rebelles Houthis.

La résolution proposée au vote par Londres "insiste sur le plein respect par toutes les parties du cessez-le-feu décrété pour la province de Hodeida". Elle autorise "l'ONU à établir et à déployer une avant-garde pour commencer un travail d'observation sous la direction du général (néerlandais à la retraite) Patrick Cammaert".

Le projet réclame aussi "au secrétaire général de soumettre (au Conseil de sécurité) des propositions aussi vite que possible d'ici au 31 décembre sur la manière dont les Nations unies pourraient soutenir pleinement l'Accord de Stockholm comme l'ont réclamé les parties".

Dans ce cadre, le port de Hodeida notamment passerait sous contrôle de l'ONU. Des diplomates ont évoqué la possibilité de déployer dans cette ville entre 30 et 40 observateurs pour garantir l'arrêt des hostilités et sécuriser l'acheminement de l'aide humanitaire.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités