Un rapport de l'ONU a désigné jeudi le régime syrien du président Bachar al-Assad comme responsable de l'attaque meurtrière au gaz sarin sur la localité de Khan Cheikhoun, en Syrie.
"Le groupe (d'experts, ndlr) est convaincu que la République arabe syrienne est responsable de l'usage de sarin sur Khan Cheikhoun le 4 avril 2017", est-il écrit dans ce rapport consulté par l'AFP.
L'attaque sur cette ville de la province d'Idleb, alors contrôlée par des rebelles et des jihadistes, a fait 83 morts selon l'ONU, au moins 87 dont plus de 30 enfants selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les images des habitants, dont ces nombreux enfants, agonisants, avaient fait le tour du monde et poussé l'administration Trump à lancer une attaque sur la base aérienne d'où, selon les puissances occidentales, était parti l'assaut sur la ville.
Dans la nuit du 6 au 7 avril, l'armée américaine avait tiré 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains vers la base d'Al-Chaayrate.
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni avaient accusé les forces du président syrien Bachar al-Assad d'être responsables de cette attaque, mais Damas avait démenti toute implication.
La Russie, alliée du régime, affirme que le sarin retrouvé à Khan Cheikhoun est venu de l'explosion d'un obus au sol et non d'une attaque aérienne syrienne.
Des experts de l'ONU se sont récemment rendus sur la base pour la préparation de ce rapport.
Début septembre, la Commission d'enquête de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme en Syrie avait déjà estimé que les forces syriennes étaient responsables de cette attaque au gaz sarin.