Pendant les trois semaines du Tour de France, des millions de spectateurs sont devant leurs écrans et suivent la retransmission. Ce qui ne pourrait être possible sans les moyens déployés par Orange qui pendant tout l’événement s’assure du bon déroulement.
« Pendant 21 jours, on monte un stade quotidiennement. C'est un travail hors norme. » Voilà comment se résume en quelques mots le travail d'Henri Terreaux et de ses équipes durant les trois semaines de Tour de France. Celui qui occupe le poste de Directeur des équipes techniques d'Orange Events Solutions doit assurer le bon déroulement du travail des journalistes des télévisions, radios, agences de presse, sites internet et presses écrite.
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Depuis près de 20 ans, Henri Terreaux fait tout pour que la diffusion de l'événement soit parfaite et que le téléspectateur puisse passer un bon moment devant son écran. «Le défi c’est d’arriver dans n’importe quelle condition de donner les meilleurs moyens aux journalistes », confie-t-il. Et chaque jour, c'est toujours le même train-train pour lui et ses techniciens. Après les dernières diffusions aux alentours de 21h30, les 150 camions des médias du monde entier quittent l'arrivée de l'étape du jour pour se rendre à celle du lendemain. « Le travail de fond commence en soirée et ensuite tout doit être prêt pour 8h30 pour les journalistes qui ont des directs à faire le matin ou qui doivent écrire des articles.» Tout est travaillé en amont minutieusement et la cinquantaine de techniciens doit respecter les délais.
Même lorsqu'il y a des imprévus comme lors de la 12e étape du 14 juillet reliant Montpellier au Mont Ventoux. L'étape a, en effet, été raccourcie de six kilomètres suite aux trop fortes rafales de Mistral, obligeant Orange a retravaillé son service de couverture dans la zone. «Au Chalet Renayrd, c'est quasi zone blanche, il y a juste un relais radio ! Il a fallu réorienter les antennes, augmenter la puissance et récupérer dans des centres locaux, des moyens pour les mobiles. Il a surtout fallu installer une fibre et tirer un cable du sommet sur six kilomètres. Il a ensuite fallu monter la salle de presse à Vaison-la-Romaine, plus bas», raconte Henri Terreaux.
Un épisode qui n'a cependant pas perturbé le directeur qui en a déjà vécu un semblable, il y a dix-huit ans, c'était également... au Mont Ventoux. « A l’époque, ils avaient mis la salle de presse dans un chapiteau et en fin de journée, le vent avait tout arraché.»
Henri Terreaux, Directeur des équipes techniques d'Orange Events Solutions. (crédit photo : Orange)
Le Tour de France, un véritable enjeu technologique pour le territoire
Cet ingénieur qui travaille également pour le Festival de Cannes ou Roland-Garros mais qui doit, ici, gérer la mise en place quotidienne de 450 lignes pour relier 150 camions-régies et véhicules médias, soit 65 kms de câble au total. « Le Tour de France est le troisième événement sportif au monde. Le problème c’est que les Jeux olympiques et la Coupe du monde de football, il y a quatre ans pour tout préparer. Imaginez le Tour, c’est comme si vous déplaciez un stade de football tous les jours et le réinstaller à chaque endroit où vous vous rendez », souligne Henri Terreaux.
Mais le travail des équipes ne sert pas seulement lors des trois semaines de compétition. Bien au contraire, le déploiement de la fibre optique qui permet de fournir un débit de plus de 1 Gbit/s, permet aussi aux sites désenclavés d'y bénéficier. Comme au Chalet Reynard. « Dans la Manche, à Utah Beach, il n'y avait pas pas de fibre, on l'a donc laissé après notre passage et on y posera un relais mobile, explique-t-il. Le Tour de France avec Orange sert à désenclaver des territoires. C'est une relation gagnant-gagnant. Le Tour sert à ça aussi, c'est le message qu'on fait passer aux collectivités pour qu'elles nous accueillent. Mais il n'y a pas que les village-départs et les arrivées, il y a aussi les routes sur lesquelles la course passe. Pour le public, il y a aussi des relais mobiles pour qu’il puisse prendre des selfies par exemple.»
Le Tour de France permet donc d'accélérer la modernisation du réseau national, ce qui permet à Henri Terreaux d'avoir, en quelques sortes, un avis sur les futurs parcours de la Grande Boucle. « Je suis dans le secret puisque j'ai l'honneur d'avoir le parcours du Tour en exclusivité et cela me permet de m'avancer. Je propose parfois à Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, des endroits où passer », détaille-t-il, même si les installations ne sont pas toujours simples à réaliser. Comme ce fut le cas en Corse en 2013 lorsqu'il a fallu installer la salle de presse sur un bateau. Ce qui laisse au moins la place à de très belles anecdotes.
Au Chalet Reynard, lors de la 12e étape, la fibre Orange a été aménagé par les moyens du bord. (crédit photo : Said El Abadi)