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«Hippocrate» : 3 anecdotes insolites sur la série, dont la saison 3 sort aujourd'hui

«L'équipe d'SOS Médecins m'a parlé comme si j'étais docteur», a confié Louise Bourgoin, qui incarne une interne en médecine dans la série «Hippocrate». [©Canal+]

La troisième saison d'«Hippocrate» sera lancée ce soir sur CANAL+ avec, au casting, Louise Bourgoin, Alice Belaïdi, Karim Leklou et Bouli Lanners. Et pour entrer au coeur des coulisses de la série, voici 3 anecdotes sur la saga médicale de Thomas Lilti.

La série a été réalisée par un médecin

Avant de faire son entrée dans le monde du 7ème art et de signer un triptyque médical avec «Hippocrate», Thomas Lilti était... médecin. Si le réalisateur a troqué la blouse depuis près de 20 ans pour se consacrer à la fiction, il n'en a pas oublié le réel, après des années passées à arpenter les couloirs de la fac de médecine et des hôpitaux. Une double casquette des plus atypiques, pour répondre aux exigences de son père lui aussi médecin, qui ne voyait pas d'un bon oeil ses rêves de cinéma.

Un passé au rythme des brancards et de locaux aseptisés, que Thomas Lilti a retrouvé le temps de la pandémie de Covid-19. C'est d'ailleurs en reprenant le chemin du centre hospitalier qu'il a eu l'idée de cette troisième saison, qui raconte l'état de l'hôpital au lendemain de la pandémie. Et ce n'est pas la première création du cinéaste perfusée à l'univers médical, puisqu'il était également aux commandes des films «Hippocrate», «Première année» et «Médecin de campagne». 

les médecins voient louise bourgoin comme une consoeur

En incarnant le personnage de Chloé Antovska, interne d'anesthésie-réanimation, Louise Bourgoin ne s'attendait pas à ce que la fiction dépasse la réalité. Depuis la sortie de la série en 2018, les médecins qui croisent l'ancienne miss météo du «Grand Journal» viennent presque à la considérer comme une consoeur. «J’ai dû appeler plusieurs fois SOS Médecins pour mes enfants, et ils me parlent comme si j’étais docteur ! Ils utilisent des termes très complexes comme si j’avais fait des études de médecine, c’est très étonnant», a-t-elle confié au média Diverto.

Un simulacre en partie dû à l'exigence de Thomas Lilti. Après des lectures intensives du scénario, le réalisateur a imposé au casting des épisodes de la série «Urgences», afin s'assimiler des gestes techniques, comme le massage cardiaque. «Thomas est très attaché à la vraisemblance des gestes. Il nous a appris à l'imiter jusque dans les détails les moins visibles à la caméra», a raconté Louise Bourgoin. «Il me reprenait quand des bulles d'air restaient dans la seringue, il nous a traité comme des internes», a t-elle ajouté. Un réalisme qui facilite l'immersion du spectateur lors des actes médicaux, et qui fait d'«Hippocrate» un étendard crédible à la crise du secteur hospitalier. 

UN VÉRITABLE HÔPITAL EN GUISE DE DÉCOR, DES SOIGNANTS DEVENUS FIGURANTS

Pour accroître la crédibilité de la série médicale, les équipes de tournage ont investi les couloirs de l'hôpital Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois, plus communément appelé le «Chirb» (pour Centre hospitalier intercommunal Robert-Ballanger). La série a ainsi été tournée presque intégralement dans les ailes désaffectées du bâtiment. Il était donc possible pour patients angoissés et médecins pressés de croiser comédiens ou techniciens les bras chargés de matériel. Une cohabitation poussée jusqu'à l'écran, puisque de véritables infirmiers et aide-soignants ont troqué les moniteurs ECG pour les caméras. «'Hippocrate' doit beaucoup aux centaines de figurants qui ont travaillé pendant ce tournage marathon. Issus pour beaucoup du monde médical, ils participent à donner ce sentiment de réalisme à la série», a confié Thomas Lilty. Un milieu hospitalier cher au réalisateur, qui a choisi de faire don du matériel médical utilisé dans les prises de vues, comme les gants, les blouses ou les masques.

«Hippocrate», saison 3, à découvrir à partir de ce lundi 11 novembre à 21h10 sur Canal+.

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