Prix littéraire le plus prestigieux du monde de l'édition, le Goncourt a été remis cette année à Kamel Daoud pour «Houris». Et comme le veut la tradition, le lauréat a reçu un chèque de 10 euros.
Alors que le lauréat du Prix Nobel de Littérature se voit attribuer la coquette somme d'environ 900.000 euros, la dotation d'un Prix Goncourt est bien en dessous de la reconnaissance éternelle qu'est le Prix Nobel.
Ainsi, le lauréat ne remporte qu'un minuscule chèque de 10 euros, une dotation symbolique car le Goncourt fait énormément vendre en France et les traductions à l’étranger deviennent assurées. En moyenne, un «Goncourt» se vend à 400.000 exemplaires.
Des conditions d'attribution drastiques
Créé en 1903, le Prix Goncourt est composé de dix membres et rend son verdict chaque année au restaurant Drouant après trois sélections : une première de quinze noms, puis huit, puis quatre. Pour participer, l'ouvrage doit être un roman écrit en français et édité par un éditeur francophone ayant un circuit de distribution en librairie.
Le vote est oral et au cours des dix premiers tours, le prix ne peut être attribué qu’à la majorité absolue. Du onzième au treizième tour, la majorité relative suffit. En cas d’égalité, la voix du président compte double au quatorzième tour.
Le prix ne peut être décerné qu'une seule fois à un même écrivain. Une seule exception : Romain Gary, Goncourt 1956, qui l'a reçu une seconde fois, en 1975, alors qu'il écrivait sous le pseudonyme d'Emile Ajar.