Un film d’horreur n’est bon qu’à condition que le principal antagoniste soit à la hauteur des promesses de frissons. Voici un classement des 10 vilains les plus marquants d’un genre cinématographique particulièrement appréciés des fans qui aiment se faire peur.
AnnIE Wilkes – Misery
Adaptation cinématographique du roman éponyme de Stephen King par Rob Reiner en 1990, «Misery» voit Kathy Bates incarner le rôle d’Annie Wilkes, une infirmière bienveillante en apparence qui porte secours au romancier Paul Sheldon après son accident de voiture. Ce dernier est alité avec les jambes cassées et une épaule disloquée, mais se remet doucement grâce aux soins prodigués par cette femme, qui se révèle être une de ses plus ferventes admiratrices. Dans un geste de gratitude, Paul lui propose de lire son dernier manuscrit. Un récit détesté par Annie qui va exiger de l’auteur une réécriture complète. Le cauchemar de Paul ne fait alors que commencer.
Couronnée par l’Oscar de la meilleure actrice en 1991 pour sa performance, Kathy Bates incarne à la perfection cette femme terrifiante prête à tout pour sauver son héroïne préférée de la plume de son créateur. Certaines scènes de sévices physiques infligés sont tout simplement insoutenables. Une vilaine de grande qualité !
Ghostface – Scream
Le serial killer de Woodsboro – enfin le ou les tueurs du moment selon le film de la saga – est une valeur sûre du cinéma d’horreur. Le masque de Ghostface s’est largement imposé dans la culture populaire depuis la sortie du premier film réalisé par Wes Craven en 1996, surtout au moment de la fête d’Halloween. Dans chaque volet de la franchise, le coup de fil d’un homme à la voix inquiétante précède une course-poursuite entre un personnage et le tueur masqué armé d’un long couteau. Ghostface a définitivement sa place au Panthéon des vilains, haut la main.
John Kramer – Saw
En 2004, le premier opus de la saga SAW marquait le début d’une franchise horrifique qui compte aujourd’hui 11 films à son actif. Au milieu du récit se trouve John Kramer, alias Jigsaw, un tueur en série redoutablement vicieux atteint d’un cancer en phase terminale, qui s’en prend à des personnes au comportement discutable, selon lui. Pour leur permettre de se «réhabiliter», il place ses victimes au cœur de jeux mortels où leur survie est possible… à condition de se libérer de pièges terrifiants. En vingt ans, Jigsaw est devenu une légende incontournable du cinéma d’horreur.
Chucky – Jeu d’enfant
En 1988, le film «Jeu d’enfant» voit apparaître pour la première fois à l’écran une poupée prénommée Chucky, qui se trouve être habitée par l’esprit de Charles Lee Ray, un tueur qui aime étrangler ses victimes. Quand le jouet est acheté au marché noir par la mère d’un garçon prénommé Andy, le criminel commence à sympathiser avec l’enfant pour se venger de ceux qui lui ont causé du tort. Réalisant après coup qu’il risque de rester prisonnier du corps de la poupée, Charles Lee Ray va chercher à prendre possession de celui d’Andy selon un rituel vaudou.
Sept films et une série à succès composent la saga horrifique de Chucky, cette poupée sanglante et incroyablement résiliente, dont le pouvoir de terreur ne s’est jamais démenti au fil des années. Et la franchise est loin de s’éteindre, puisqu’un nouveau film dans la continuité de la série est actuellement en développement. Sortie prévue dans le courant de l’année 2026.
Leatherface – Massacre à la tronçonneuse
Un classique (et il y en aura d’autres !). En 1974, le film «Massacre à la tronçonneuse» se taillait un chemin au rang des meilleurs films d’horreur de l’histoire à grand renfort d’hémoglobine, avec une histoire centrée sur cinq amis qui, malgré les mises en gardes des locaux, se rendent dans un territoire reculé de l’État du Texas où ils tombent sur une maison abandonnée, habitée par une famille de cannibales. Parmi eux se trouve Leatherface, un colosse doté d’une force inouïe sachant manier la tronçonneuse avec une redoutable dextérité.
Interdit dans plusieurs pays au moment de sa sortie en salle en raison de son extrême violence – pour l’époque – «Massacre à la tronçonneuse» de Tobe Hooper a affiché une rentabilité record malgré des critiques mitigées et sera suivi de huit longs métrages, le dernier datant de 2022. Il est considéré aujourd’hui comme un des films les plus influents du genre.
Pennywise – Ça
Un clown polymorphe appelé Pennywise qui se nourrit des peurs des enfants de la ville de Derry pour les terroriser avant de les dévorer pour assurer sa survie ? Bien sûr que ça fait flipper. Deux fois incarné au cinéma, la première fois par Tim Curry dans le film des années 1990, et la seconde avec Bill Skarsgard dans ceux qui ont vu le jour en 2017 et 2019, «Ça» est l'un des personnages les plus terrifiants créés par le maître de l’horreur, Stephen King, dont il s'agit de l'adaptation de son roman éponyme publié en 1986. Les inconditionnels du clown ont rendez-vous en 2025 sur la plate-forme de streaming MAX pour découvrir la série «Welcome to Derry», qui explorera les origines de Pennywise, et la manière dont il s’est retrouvé à terroriser la petite ville du Maine.
Freddy Krueger – Les Griffes de la nuit
Encore un monument du genre. En 1984, le film «Les Griffes de la nuit» de Wes Craven voyait Robert Englund incarner le rôle de Freddy Krueger, un redoutable tueur en série au visage brûlé et aux mains équipées de gants aux lames tranchantes qui hante le sommeil de ses victimes. Impossible pour un spectateur à l’époque de ne pas être traumatisé par ce vilain absolument terrifiant, qui sera le point central des huit films qui suivront.
Jason Voorhees – Vendredi 13
Le masque de hockey le plus connu à travers le monde ! Depuis plus de quarante ans, Jason Voorhes assassine à tour de bras des adolescents dans le camp de Crystal Lake avec sa force brute, et ce malgré des déplacements d'une relative lenteur. La grande variété de ses meurtres en font un expert de la tuerie de masse dont le public ne semble jamais se lasser (ou presque). On rappellera toutefois que le masque de hockey ne s’est imposé comme le signe distinctif de Jason qu’à partir du troisième des douze films qui composent cette saga qui, comme son vilain, paraît increvable.
Michael Myers – Halloween
Un être purement diabolique. En 1978, John Carpenter met en scène «Halloween», un film qui commence avec un enfant de six ans, Michael Myers, qui tue sa sœur avec un couteau de boucher le soir d’Halloween sans raison apparente. Ambiance ! Interné dans une institution psychiatrique jusqu’à son jugement à sa majorité, il parvient à s’enfuir qunze ans plus tard et prend la direction de sa ville natale où il enchaîne les meurtres ultra-violents, traumatisant au passage la babysitter Laurie Strode, qui se retrouvera constamment sur sa route (sauf dans les films 3 et 6).
Pas moins de 12 suites verront le jour après le premier volet d’«Halloween», dont la dernière en date remonte à 2022. Michael Myers est le méchant ultime des films d’horreur, une force destructrice implacable qui tue sans raison, et qui trouve toujours le moyen de revenir à la vie, peu importe la mort qu'il a connu dans le film précédent.
Dracula – Nosferatu
En 1922, le public découvre sur grand écran «Nosferatu» de Friedrich Wilhelm Murnau, un chef d’œuvre du cinéma d’horreur qui raconte l’histoire du comte Dracula, renommé Orlock dans le film en raison d’un procès intenté par les ayants droits de l’écrivain irlandais Bram Stoker, auteur du livre «Dracula» publié en 1897. L’histoire se déroule en 1838, au moment où un jeune clerc de notaire, Thomas Hutter, est appelé à se rendre dans la demeure du comte Orlock, en Transylvanie, ce dernier souhaitant faire une nouvelle acquisition en ville. Au cours des négociations, Orlock découvre une miniature d’Ellen, l’épouse du jeune homme, dont il tombe sous le charme. Il décide dès lors d’aller séjourner en ville, où il sèmera la mort sur son passage.
Monument du 7e Art, considéré comme un des premiers films du genre, «Nosferatu» a inspiré nombre de productions après sa sortie. Dracula est, sans conteste, un des méchants les plus fascinants qui soit, et a fait l’objet de nombreuses adaptations au cinéma à travers les années. On notera qu’un remake du «Nosferatu» de Friedrich Wilhelm Murnau par Robert Eggers (The Northman) avec Lily-Rose Depp, Nicholas Hoult et Bill Skarsgard dans les rôles principaux, sera à découvrir en salle le 1er janvier 2025. Preuve que ce personnage n’en finit plus de hanter les producteurs depuis plus d’un siècle.