Le roman «Deux gimlets sur la 5e Avenue» (ed. Gallimard) sort ce jeudi en librairie. Un ouvrage dans lequel Philippe Labro fait le récit d’une histoire d’amour sur quatre décennies, au moment du basculement de l’Occident au XXIe siècle.
L’amour à l'épreuve du temps. C’est ce jeudi que Philippe Labro voit son dernier roman «Deux gimlets sur la 5e Avenue» (ed. Gallimard) trouver sa place en librairie. Le récit suit, sur une période de quarante ans, l’histoire d’un premier amour, celui qui unit Lucas à Elisabeth. De 1961 à 2001, le destin de cet homme et de cette femme, et la force des sentiments qui les unissent, va s’écrire entre Paris et New York, au rythme des événements qui secouent le monde, et les personnes autour d’eux.
«C’est une idée que j’avais depuis longtemps. Cela part d’une petite histoire que j’avais écrite, et que je n’avais jamais publiée», explique Philippe Labro. «Au départ, j’avais cette histoire d’un jeune couple qui explose au début des années 1960. Lui est insupportable, et elle veut le larguer. Et je me suis dit que ce serait intéressant de savoir ce qu’ils vont devenir. J’ai donc décidé de couper le texte en deux, et on les retrouve 40 ans plus tard, à New York, juste après le 11-septembre», poursuit-il.
«Cela m’a permis de faire en sorte que chacun raconte sa vie, et ils ont chacun un parcours très différent. Et par ce biais, j’ai pu également raconter les époques. On parle du Vietnam, on parle d'Hollywood, on parle bien évidemment des tours à Manhattan. Le personnage central, Lucas, traverse tout ça avec l’idée qu’il faut qu’il réussisse à New York. Mais il n’y arrive pas vraiment. Jusqu’au moment où il va trouver la solution. Que je ne vais évidemment pas dévoiler», précise le romancier avec malice.
La force d'un premier amour
Auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages, Philippe Labro «signe une traversée vertigineuse des années qui ont précédé le basculement de l’Occident dans le XXIᵉ siècle», précise l’éditeur. L’histoire naît en 1961, à Paris, au moment où Lucas retrouve la trace d’Elisabeth, la femme qu’il a aimée, et qu’il aime encore. Pour elle, les choses sont moins évidentes. Et pourtant, tous les deux ne sont pas au bout de leurs surprises.
«Comme le disait la philosophe Simone Weil, la vraie tragédie, c’est le passage du temps. Alors, ce n’est pas une tragédie, il faut le vivre avec plaisir, curiosité, désir et envie. Néanmoins, il y a le temps qui passe, et qui transforme les êtres. Et c’est cela aussi que j’ai essayé de faire : comment deux jeunes gens deviennent autre chose, mais néanmoins, il leur reste cette force qu’est le premier amour», explique l'auteur.
Avec «Deux gimlets sur la 5e Avenue», c’est justement notre capacité à nous accomplir, et à se réinventer, qu’interroge Philippe Labro. Journaliste, écrivain, réalisateur, et homme de médias, il est une nouvelle fois allé puiser dans ses expériences personnelles – ses études aux États-Unis, la Guerre d’Algérie, son goût pour le cinéma... – pour proposer un récit passionnant sur quarante années qui ont vu le monde se métamorphoser en profondeur, à l'aube du XXIe siècle.
«Deux gimlets sur la 5e Avenue», Philippe Labro, ed. Gallimard, 128 p., 17 €