L’acteur Michel Blanc est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 72 ans. Il aurait fait selon son compère du Splendid, Gérard Jugnot, un choc anaphylactique. Une réaction allergique qui peut provoquer un arrêt cardiaque.
Une réaction allergique très violente. Selon Gérard Jugnot, Michel Blanc serait décédé des suites d'un choc anaphylactique, comme il l’a déclaré sur RTL ce vendredi matin. «On m'a dit qu'il avait fait une énorme allergie, un choc anaphylactique, une allergie à un médicament», a déclaré Gérard Jugnot.
Le choc anaphylactique est une réaction allergique extrêmement grave, violente et potentiellement mortelle. Ce choc «arrive lorsque le système immunitaire réagit de manière excessive à une substance à laquelle il aurait été sensibilisé au préalable», a expliqué le docteur Dan Bensadoun, sur le plateau de Morandini Live, ce vendredi matin.
La forme la plus dangereuse de l’allergie
Lorsque le patient est en contact avec cette substance allergène, qui peut être de type alimentaire, médicamenteuse, ou consécutive à une piqûre d’insecte, son système réagit alors anormalement et de façon très violente, contrairement à une allergie «classique».
Ce choc anaphylactique, déclenché par une libération massive d’une molécule appelée histamine, va alors provoquer «une vasodilatation généralisée donc l’ensemble des vaisseaux vont se dilater, et donc la pression artérielle va diminuer. Il va y avoir aussi une réaction pulmonaire avec une dilatation des bronches qui provoque un manque d’oxygène, et ce phénomène-là peut intervenir sur plusieurs organes, donc vous pouvez comprendre que quand tout défaille, il peut y avoir un arrêt cardiaque qui conduit à la mort, si l’on ne prend pas de mesures immédiates», précise le médecin.
L’adrénaline injectable, un remède en cas de choc
«Le seul médicament de première intention de l’anaphylaxie est l’adrénaline injectable», un dispositif médical qui prend la forme d’un stylo auto-injecteur, note de son côté l’INSERM, l’institut national de la santé et de la recherche médicale. Il est prescrit aux patients après un épisode allergique sévère et doit toujours être à portée de main. A défaut, il convient d'appeler immédiatement les secours et de pratiquer les premiers gestes d'urgence», rappelle l'institut sur son site, le choc anaphylactique étant considéré comme une urgence vitale absolue.
Toujours selon l’INSERM, le choc anaphylactique, comme les allergies en général, sont devenus plus fréquents ces trente dernières années. Les adultes sont quatre fois plus touchés que les enfants.
Près de 5% des allergiques sont concernés par l’anaphylaxie, dont le choc anaphylactique est la forme la plus sévère. L’anaphylaxie est dans 60 % des cas provoquée par des aliments.