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Pamela Anderson : l'actrice, de retour au cinéma dans «The Last Showgirl» de Gia Coppola, va-t-elle décrocher un Oscar ?

Le film avec l'actrice canadienne a remporté le prix du jury au 72e Festival international du film de Saint-Sébastien en Espagne. [ANDER GILLENEA / AFP]

A l’affiche du film «The Last Showgirl» de Gia Coppola, Pamela Anderson, ex-star de la série «Alerte à Malibu», fait forte impression, tant et si bien qu’une nomination aux Oscars pourrait être envisagée.

Enfin la révélation. Pamela Anderson est de retour dans le film «The Last Showgirl», réalisé par Gia Coppola, qui a reçu le prix du jury ce week-end au festival de Saint-Sébastien, notamment «pour la grande qualité du jeu d'actrice, plein de vérité et de nuances, qui avec beaucoup de subtilité et de retenue, nous rapproche des sentiments d'un groupe de personnes qui doivent affronter une profession en voie de disparition, un monde qui touche à sa fin», peut-on lire dans le verdict du jury, selon le communiqué de presse du festival.

L'actrice popularisée avec son rôle dans la série «Alerte à Malibu» y incarne une danseuse quinquagénaire de Las Vegas, contrainte de changer de vie après la fermeture du lieu où elle se produisait depuis trente ans. Shelley se retrouve en quête d'un nouveau travail aux côtés de ses collègues danseuses Jodie (Kiernan Shipka) et Mary-Anne (Brenda Song). Dans le même temps, elle lutte dans sa relation tendue avec sa fille, Hannah (Billie Lourd), et tente de démêler des sentiments compliqués pour le metteur en scène du spectacle, Eddie (Dave Bautista).

Dans ce film qui convoque les questions du rêve américain, de la féminité et de l'identité, Pamela Anderson offre une performance qui rappelle sa propre histoire hollywoodienne, explique le magazine EW, qui avait pu voir l'avant-première au festival de Toronto. Son histoire de sex-symbol, ses frasques et sa traversée du désert donnent en effet à son personnage une profondeur et une richesse qu’aucune autre actrice n’aurait pu conférer à sa place, jusqu'à «sa petite voix de poupée», qui lui donne un «côté de petite fille perdue», explique le journaliste de EW.

Selon lui, le scénario de Kate Gersten («The Good Place», «Schmigadoon !») a «un ton contemplatif qui permet à la caméra de la réalisatrice Gia Coppola de s'attarder sur ses sujets, capturant la beauté multicouche de ces femmes», et le film est «un requiem pour toutes les femmes qui ont été sous-estimées à cause de leur beauté, de leurs choix ou de leur art (donc, en gros, toutes les femmes qui ont existé)».

Interrogée par Le Parisien la semaine passée, Pamela Anderson est revenue sur son nouveau statut à Hollywood et ce rôle. «Etre une femme de plus de 50 ans doit être une source d’inspiration pour tous !, a-t-elle déclaré à nos confrères. Mais oui, j’ai traversé tant de choses par le passé, et me voilà aujourd’hui, avec toute cette expérience, que j’ai la chance de pouvoir utiliser pour un but professionnel.» «Comme on dit aux États-Unis, je suis maintenant une 'Golden Girl', et fière de l’être !», a-t-elle ajouté.

une révélation et une consécration ?

Lors de la conférence de presse de présentation du film au Festival de Saint-Sébastien, Pamela Anderson, 57 ans, n'a pas caché que sa beauté avait été décisive dans sa carrière, elle dont la plastique a longtemps fait les couvertures de Playboy. «Une grande partie de ma carrière a été liée à mon physique. C'est l'une des raisons pour lesquelles je me suis lancée dans ce projet et que j'ai fait cette expérience», a-t-elle expliqué, remerciant Gia Coppola (petite-fille de Francis et nièce de Sofia) pour cette opportunité.

Toujours à Saint-Sébastien, Pamela Anderson  a assuré qu'on ne lui avait jamais proposé «un rôle comme celui-là» auparavant. C’est une «bénédiction», a-t-elle dit. «J'étais convaincue que je pouvais le faire. Il n'est jamais trop tard. Je voulais enlever des couches et être qui je suis, non définie par ce que les gens disent de moi, mais par ce que je fais».

Apparue, comme à son habitude ces dernières années, sans maquillage (ou presque) sur le tapis rouge du festival, elle a également confié : «C'est beaucoup plus sensuel pour moi que ce que j'ai fait par le passé», avant d'ajouter avoir été ravie d'avoir pu travailler avec des stars comme Jamie Lee Curtis.

«The Last Showgirl» pourrait bien la faire passer de son éternel statut de starlette à celui d'actrice adulée et respectée. Des médias américains rapportent même que sa performance pourrait lui valoir une nomination aux Oscars.

En attendant de savoir si elle figurera dans la liste des nommées au prix de la meilleure actrice, Pamela Anderson va recevoir un Golden Eye Award récompensant l’ensemble de sa carrière au Festival du film de Zurich, le 4 octobre. 

«Pamela a mis tout son cœur et toute son âme dans le personnage de Shelley et nous a captivés dès le début, assure Christian Jungen, directeur artistique du Festival du film de Zurich. Il s’agit d’une performance remarquable, peut-être la meilleure de sa carrière, qui mérite une nomination aux Oscars. Nous sommes donc ravis d’honorer Pamela Anderson, cette actrice culte avec laquelle beaucoup d’entre nous ont grandi et qui s’est réinventée à maintes reprises.»

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