Avant de devenir la voix inoubliable de Dark Vador dans «Star Wars», ou de Mufasa dans «Le Roi Lion», James Earl Jones a souffert de bégaiement à l’âge de 5 ans. Un trouble du langage qui le poussera à ne pratiquement plus prononcer un mot pendant huit ans.
Un destin hors du commun. Quand James Earl Jones était enfant, il était difficile pour lui d’imaginer qu’il deviendrait, un jour, une des voix les plus marquantes de l’histoire du cinéma hollywoodien à travers des rôles inoubliables comme Dark Vador dans «Star Wars» ou encore Mufasa dans «Le Roi Lion». Le comédien, décédé le 9 septembre dernier à 93 ans, avait confié au site britannique du Daily Mail, en 2010, n’avoir pratiquement pas prononcé un mot pendant huit ans après avoir développé un bégaiement à l’âge de 5 ans. Un trouble qui a débuté alors qu’il tentait d’imiter le bégaiement de son oncle Randy. «J’ai eu le sentiment d’avoir été maudit», explique-t-il.
James Earl Jones, voyant que son trouble du langage provoquait les moqueries incessantes de ses camarades, s’est alors enfermé dans un mutisme quasi-permanent pendant les huit années qui ont suivi, ne parlant «librement» qu’avec les animaux de la ferme où il habitait avec sa mère, ses grands-parents, et ses 13 cousins dans le Michigan. Le comédien explique avoir fini par comprendre pourquoi son trouble amusait les autres, et à l’accepter en faisant preuve d’auto-dérision.
C’est toutefois par l’intermédiaire de son professeur d’anglais, Donald Crouch, qui le forcera à participer au club de débats et à lire de la poésie, que James Earl Jones parviendra à faire de réels progrès, même s’il éprouvera longtemps des difficultés à prononcer la lettre «M». Cela le poussera à développer son vocabulaire, à travailler la prononciation des mots, et à trouver des solutions plutôt que de s’apitoyer sur son sort. Une détermination qui sera au cœur d’une carrière de plus de 60 ans qui a marqué à jamais le monde de la culture.