Ovationné en mai dernier lors du Festival de Cannes, le film «Emilia Perez», de Jacques Audiard, sort dans les salles obscures ce mercredi.
Présenté en compétition lors du Festival de Cannes, en mai dernier, le dixième film de Jacques Audiard, baptisé «Emilia Perez», débarque au cinéma ce mercredi. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce thriller musical est très attendu du public. Il faut dire qu’il avait fait sensation sur la Croisette, où il a d’ailleurs reçu le prix du Jury et le prix d'interprétation féminine pour l'ensemble des actrices. Mais de quoi parle-t-il ?
Tourné en espagnol et rythmé par des scènes chorégraphiées au son du reggaeton et de la musique mexicaine, ce long-métrage sur fond de transition transgenre plonge le spectateur dans l’univers ultraviolent des narcotrafiquants mexicains. Plus précisément, il raconte l’histoire de Rita, avocate surqualifiée et surexploitée, au service d’un gros cabinet corrompu enclin à blanchir des criminels.
Zoé Saldana et Selena Gomez au casting
Jusqu’au jour où une opportunité inespérée s’ouvre à elle : aider le chef d’un cartel de la drogue Manitas à se retirer des affaires, et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années, à savoir devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être. Cette femme, c’est Emilia Perez. Elle est campée par la comédienne espagnole transgenre Karla Sofía Gascón qui, pour ce film, a tenu à incarner à la fois Manitas et Emilia, avant et après la transition.
Quant au personnage de Rita, il est joué par l'actrice Zoe Saldana. Le film réunit aussi à l’écran la chanteuse Selena Gomez ainsi que l'acteur Edgar Ramirèz, César du meilleur espoir masculin en 2011 pour «Carlos».
Pour la bande originale du film, Jacques Audiard, 72 ans, a fait appel à la chanteuse Camille et à son compagnon, l’arrangeur Clément Ducol.
Lauréat de la Palme d’or en 2015 pour «Dheepan», le cinéaste a également décroché en 2009 le Grand prix du Festival de Cannes avec «Un prophète», campé par Tahar Rahim et Niels Arestrup, ainsi que le prix du meilleur scénario en 1996 pour «Un héros très discret», avec Mathieu Kassovitz.