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Eté 2024 : les 4 meilleurs romans primés à glisser dans sa valise

Les vacances sont l'occasion de rattraper quelques lectures en retard. [©Adobe]

La période estivale est idéale pour faire une session de rattrapage littéraire. «Triste tigre» de Neige Sinno, «Veiller sur elle» de Jean-Baptiste Andrea… Voici les meilleurs romans récemment primés dans lesquels plonger cet été.

«Triste tigre», de Neige Sinno

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©éd. P.O.L

S'il y a bien un livre à emporter avec vous, c'est «Triste tigre», de Neige Sinno (éd. P.O.L), qui a notamment remporté le Prix Femina ainsi que le prix Goncourt des lycéens. Originaire des Hautes-Alpes, l'écrivaine y raconte l'histoire d'une petite fille violée à plusieurs reprises entre l'âge de 7 et de 14 ans par son beau-père. Et cette petite fille, c'est elle. Dans ce livre bouleversant, Neige Sinno emmène le lecteur dans sa tête. Elle analyse son traumatisme, sa relation avec son violeur, qui a été condamné à neuf ans de prison, et porte une réflexion sur les conséquences sur sa vie, ainsi que sur le pouvoir et l'impuissance de la littérature. En moins de 300 pages, Neige Sinno, mère de famille de 46 ans, tente de briser les idées reçues sur le viol, et de dégoupiller littéralement ce qu’elle appelle sa «petite bombe».

«Triste tigre», Neige Sinno, éd. P.O.L. 

«Veiller sur elle», de Jean-Baptiste Andrea

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©éd. L'Iconoclaste

Le dernier prix Goncourt, la plus prestigieuse récompense littéraire française, a été attribué à Jean-Baptiste Andrea pour «Veiller sur elle» (éd. L'Iconoclaste). Dans ce livre, également salué par le prix du roman Fnac, l'auteur se reconnecte avec ses racines italiennes et puise son inspiration dans la peinture, la musique et la sculpture. Il met en scène Michelangelo et Viola, deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Ce roman raconte leur histoire d’amour et d’amitié. Celle d’un jeune garçon atteint d’une forme de nanisme, né pauvre, qui se retrouve apprenti dans l'atelier de sculpture d'un oncle alcoolique, et d’une jeune fille héritière d'une famille puissante. Liés par une attraction indéfectible, ils se jurent de toujours rester ensemble, jusqu’au jour où l'Italie bascule dans le fascisme.

«Veiller sur elle», Jean-Baptiste Andrea, éd. L'Iconoclaste.

«Les insolents», d'Ann Scott

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©éd. Calmann-Lévy

Le prix Renaudot a quant à lui été attribué à Ann Scott pour son roman «Les insolents» (éd. Calmann-Lévy). L'ouvrage suit Alex, une compositrice de musique de films qui décide de quitter Paris pour réaliser son rêve : vivre ailleurs et seule. Âgée de 45 ans et installée au milieu de nulle part, elle va devoir se réinventer. Dans cet ouvrage de 280 pages, Anne Scott, ancien mannequin à Londres et batteuse dans un groupe punk, offre une belle réflexion sur la solitude et l'amitié. Elle interroge aussi avec beaucoup de finesse l’absurdité de notre société contemporaine, le temps qui passe, et les rêves déçus. Un livre à mettre tout particulièrement entre les mains des quadragénaires et des quinquagénaires. 

«Les insolents», d'Ann Scott, éd. Calmann-Lévy.

«Une façon d'aimer», de Dominique Barbéris

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©éd. Gallimard

Vous êtes peut-être passé à côté du livre de Dominique Barbéris, «Une façon d'aimer» (éd.Gallimard), lauréat du grand prix du roman de l'Académie française. Si c'est le cas, vous pouvez le mettre dans votre valise. Cet ouvrage délicat et mélancolique évoque la force de nos désirs secrets et la grâce de certaines rencontres. L'écrivaine de 65 ans, qui est née à Douala, dresse le portrait de Madeleine, une Bretonne discrète et réservée des années 1950, qui va suivre son mari au Cameroun. Là-bas, un soir, lors d’un bal à la Délégation, Madeleine va alors croiser le regard d’Yves Prigent et tomber sous le charme de cet homme séduisant et respecté, mi-administrateur, mi-aventurier. Rythmé par plusieurs musiques, de Jacques Brel à Dalida, «Une façon d'aimer» raconte cet amour naissant, à l'époque des colonies, et qui a marqué sa vie.

«Une façon d'aimer», Dominique Barbéris, éd. Gallimard.

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