Présenté hors compétition et acclamé lors du dernier Festival de Cannes, le nouveau film de Kevin Costner, «Horizon : une saga américaine», sur les écrans ce mercredi 3 juillet, sonne comme le retour en grâce du cinéaste dans le monde du 7e art. Avec son western épique, il retrouve la vista de ses jeunes années.
L'histoire est connue. 1859, avant la guerre de Sécession, l'Ouest américain est progressivement devenu la Terre promise. Mais les Indiens autochtones ne l'entendent pas de cette oreille...
Le phénix Kevin Costner, pour le premier chapitre de sa saga «Horizon : une saga américaine», présenté hors compétition à Cannes en mai dernier, a su élever son art à la mesure des attentes que le 7e art a toujours placées en lui, en atteste les longues minutes d'ovation à la fin de la projection, et les yeux humides du réalisateur, aussi soulagé que touché.
Une fresque américaine
De massacres et revanches impitoyables, en récits plus intimes où les survivants cherchent à se faire une place parmi d'autres, la caméra de Kevin Costner - qui retrouve là son genre de prédilection qui lui a valu ses plus grands succès - déploie d'ambitieux moyens pour ressusciter l'esprit des westerns d'antan (la première scène tragique fait écho à «La prisonnière du désert» de 1956) tout en multipliant les angles narratifs. Du coup, le film s'en trouve très dense, un brin trop concentré ; d'autant que trois heures, c'est long.
Mais quelle maestria cependant, quel souffle épique et quelle maitrise des grands espaces... Le temps du film, des trésors de nostalgie refont forcément surface. Un second chapitre devrait aussi voir le jour en salles et, pour notre grand plaisir, à près de 70 ans, l'homme de «Danse avec les loups», comme il nous l'a confié à la conférence de presse pendant la quinzaine, est toujours animé par son enthousiasme et sa persévérance légendaire.