Anouk Aimée, âgée de 92 ans et icône du cinéma français, est morte plus tôt ce mardi 18 juin. Sa fille, Manuella a annoncé la triste nouvelle sur Instagram. Césarisée pour l’ensemble de sa carrière, elle a décroché de nombreux rôles inoubliables au cours de sa vie.
L'actrice française Anouk Aimée, icône du cinéma et figure emblématique de la Nouvelle Vague, est décédée ce mardi 18 juin à l'âge de 92 ans. Sa fille, Manuela Papatakis, a annoncé la triste nouvelle sur son compte Instagram.
Révélée en 1947 dans «La Maison sous la Mer» d'Henri Calef, Anouk Aimée a marqué de son empreinte le cinéma français et international durant plus de sept décennies. Sa carrière riche et diversifiée lui a valu de nombreux prix et distinctions, dont un Golden Globe et un César d'honneur.
«Un homme et une femme», de Claude Lelouch
Tremplin international pour la jeune carrière de l’actrice, Anouk Aimée partage l’écran avec Jean-Louis Trintignant en 1966 dans le film «Un homme et une femme», réalisé par Claude Lelouch. Dans cette histoire d’amour passionnée, les deux acteurs jouent à l’aveugle avec un budget plus que limité en usant du style «reportage».
Le résultat fait rêver, enflamme les salles de cinéma, et l'actrice emballe le cœur des spectateurs du monde entier, avec une Palme d’or, deux Oscars et deux Goldens Globes à la clé. Anouk Aimée décroche de son côté un Bafta et un Golden Globe. Le thème du film, l'inoubliable «Dabadabada» de Francis Lai, deviendra au fil du temps un symbole du 7eme art.
«Lola», de Jacques Demy
Dans le premier long métrage de Jacques Demy, «Lola» (1961), Anouk Aimée campe avec brio le rôle titre, celui d'une danseuse de cabaret la nuit et mère célibataire le jour, attendant le retour de son amour parti depuis sept ans à la recherche de son père.
Ce personnage complexe, tiraillé entre l'amour et les rencontres passionnantes qu'elle fait, est incarné avec justesse par l'actrice. Initialement prévu comme une comédie musicale, le film a dû être remanié par Jacques Demy en raison du budget limité.
«La Dolce Vita», de Federico Fellini
Dans «La Dolce Vita», Anouk Aimée interprète Maddalena, une starlette à la fois élégante et dépravée en quête de sensations fortes. Aux côtés de Marcello Mastroianni et Anita Ekberg, elle évolue dans un film découpé en une série d'épisodes qui ne fait pas l'unanimité à sa sortie. Malgré cet accueil mitigé, l'œuvre franco-italienne rencontre un certain succès, cumulant plus de 13,5 millions d'entrées en Italie, et plus de 2,2 millions en France.
L'oeuvre décroche une Palme d'Or, un Oscar et cumule pas moins de cinq nominations internationales. Ce film marque un tournant dans la carrière d'Anouk Aimée, lui permettant d'asseoir sa crédibilité en tant qu'actrice.
Dans cette fable de Federico Fellini, Anouk Aimée arbore des robes noires et une paire de lunettes de soleil qu'elle ne quitte jamais, même la nuit. Ce choix vestimentaire singulier a inspiré le créateur Tom Ford, qui a créé une paire de lunettes de soleil rétro portant le nom «Anouk».