George Lucas a changé le cinéma quand est sorti en salles «Star Wars : Un Nouvel Espoir» en 1977, avant d’abandonner son poste de réalisateur. Une décision prise après avoir réussi à s’octroyer le contrôle total des droits de la franchise et des produits dérivés.
Un coup de génie. En 1977, George Lucas révolutionnait le cinéma avec la sortie de «Star Wars : Un Nouvel Espoir», un film de science-fiction qui s’imposera comme le plus grands succès commercial de l’histoire à l’époque. Ce sera toutefois le seul volet de la trilogie dont il s’occupera de la mise en scène.
Pourquoi ? Avant le lancement dans les salles obscures, George Lucas avait accepté de renoncer à son cachet de 500.000 dollars en tant que réalisateur auprès de la FOX, pour s’octroyer le contrôle total des droits de la franchise et de ses produits dérivés. Une décision qui représente plusieurs dizaines de milliards de dollars de perte pour le studio.
Pour George Lucas, cela représentait la capacité d’auto-financer les suites tout en maintenant le contrôle créatif et commercial sur l’intégralité de la franchise. Le second volet - devenu «Star Wars, épisode 5 : L’Empire contre-attaque» - sera réalisé par Irvin Kershner, un des anciens professeurs de George Lucas à l’Université de USC. Le Britannique Richard Marquand s’occupera de conclure la trilogie originale.
Un retour difficile
L’implication de George Lucas dans les suites est indéniable, avec un talent inégalé pour apporter des idées concernant la direction à suivre. Aussi l'écriture du scénario sera confiée à Leigh Brackett et Lawrence Kasdan pour «L’empire contre-attaque», avant qu’il ne co-signe celui de «Le Retour du Jedi» avec ce même Lawrence Kasdan.
Le retour de George Lucas à la réalisation et à l’écriture pour la deuxième trilogie a toutefois reçu un accueil partagé. Ses dialogues et l’aspect trop statique de sa mise en scène, notamment, se sont retrouvés au cœur de nombreuses critiques exprimés par les fans après le lancement de «La Menace fantôme» en 1999. La perception de ces trois films a toutefois évolué avec le temps, et ils sont aujourd’hui entièrement accepté (ou presque) par les mordus de l’univers Star Wars.
En 2012, George Lucas acceptait de vendre Lucasfilm, avec les droits de la célèbre franchise, à The Walt Disney Company pour plus de 4 milliards de dollars. Trois ans plus tard, une nouvelle trilogie débutait, avec un trio de réalisateurs composé de J.J. Abrams, Rian Johnson, et Colin Trevorrow. Ce dernier sera toutefois écarté de «L’ascension de Skywalker» - considéré comme étant le pire de la franchise par une partie des fans - après l’échec de son film «The Book of Henry» en 2017, et Disney se tournera à nouveau vers J.J. Abrams dans l’espoir de contrebalancer les déceptions autour du «Dernier Jedi».
Quoiqu’il en soit, l’univers Star Wars reste, plus que jamais, une des valeurs sûres de l’industrie du divertissement, comme le prouvent les séries dérivées – The Mandalorian, The Acolyte, Ashoka – qui ne cessent de voir le jour sur plate-forme Disney+. La preuve que le travail de George Lucas pendant toutes ces années aux commandes de son empire galactique reste un monument de la culture populaire, plus de quarante ans plus tard.