La seule salle parisienne qui projetait «The Palace», dernier long métrage en date de Roman Polanski, renonce ce mardi 21 mai à le diffuser.
La disgrâce. «The Palace» de Roman Polanski disparaît ce mardi de l’affiche du Studio Galande, seul cinéma parisien à le proposer depuis sa sortie le 15 mai. «Je veux respecter le public, j’assure cette ultime séance mais c’est trop compliqué à gérer pour moi», a expliqué le directeur du cinéma Hicham Benmohammed au Parisien lundi, à l’heure de ce qui restera la troisième et dernière séance.
Mercredi dernier, jour de la sortie nationale, des associations féministes étaient venues manifester devant le cinéma du 5e arrondissement pour dénoncer l'impunité des agresseurs et protester contre la mise à l'honneur des violeurs dans le monde du cinéma, rappelant notamment les accusations de violences sexuelles qui pèsent sur le cinéaste, avec une banderole marquée de l'inscription «Violanski».
Etrillé par la critique
Accueilli très froidement lors de sa première au festival de Venise en septembre dernier, le film «The Palace» a été étrillé par la critique, qualifié, par Le Figaro, entre autre, de «ratage monumental».
Accusé d'agressions sexuelles et viols par une dizaine de femmes au fil de sa carrière, des affirmations qu'il a toujours contestées et qui ne l'ont pas empêché de travailler, Roman Polanski est considéré comme un fugitif aux Etats-Unis depuis plus de quarante ans, après une condamnation pour des «relations sexuelles illégales» avec une mineure de 13 ans, Samantha Gailey (devenue Geimer).