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«Furiosa : une saga Mad Max» : Anya Taylor-Joy revient sur le tournage difficile du film

Les tentatives de négociations avec le réalisateur de la saga mythique se sont avérées âpres pour l’actrice. [2024 Warner Bros. Feature Productions Pty Limited and Domain Pictures, LLC.]

Anya Taylor-Joy est la star de Furiosa, le nouveau Mad Max présenté à Cannes la semaine dernière, et désormais en salles. Elle y campe une version plus jeune du personnage jadis incarné par Charlize Theron. Un rôle éprouvant, comme elle l’a tout récemment confié.

«Je ne me suis jamais sentie aussi seule qu’en faisant ce film», a confié Anya Taylor-Joy cette semaine au New York Times, à propos du tournage de «Furiosa : une saga Mad Max», qui a été ovationné en avant-première le 15 mai à Cannes, avant d’arriver sur les écrans ce mercredi.

L’actrice du «Jeu de la Dame» incarne le personnage principal dans ce nouvel opus de la saga culte Mad Max, signée George Miller. «Je voulais changer», dit-elle sur le fait d’avoir signé pour jouer dans le film. «Je voulais me retrouver dans une situation in extremis où je n'aurais d'autre choix que de grandir. Et je l’ai eue.»

Anya Taylor-Joy, 28 ans, y incarne une version plus jeune de la guerrière emblématique interprétée par Charlize Theron dans l’excellent «Fury Road», sorti en 2015. Arrachée de sa maison idyllique par des bandits, Furiosa grandit entre deux ravisseurs, le psychopathe Dementus (Chris Hemsworth) et le redoutable seigneur de guerre Immortan Joe (Lachy Hulme). Furiosa fait face à un danger constant des deux côtés, et elle s'efforce de survivre assez longtemps pour s'échapper, désireuse de se venger de ceux qui lui ont tout pris.

Expérience solitaire

«Ce qu'on vous demande de creuser et d'afficher émotionnellement est épuisant», a déclaré Chris Hemsworth, qui a félicité Taylor-Joy pour avoir relevé le défi. «J'ai trouvé ce qu'elle faisait inspirant parce qu'elle était là tous les jours pendant des mois et qu'elle protégeait le personnage aussi farouchement que possible.»

Anya Taylor-Joy a expliqué au New York Times que défendre Furiosa ressemblait souvent à une expérience solitaire. «Je ne veux pas aller trop loin, mais tout ce que je pensais être facile était difficile», a-t-elle dit.

Entrainement sportif intensif, cascades à moto… Au départ, elle pensait que maîtriser la chorégraphie d'action serait le plus difficile. Mais c'est finalement autre chose qui lui a donné du fil à retordre. Elle n’a pas voulu en dire plus sur les conditions difficiles du tournage, répondant au journaliste de passer à une «prochaine question, désolée. Parlez-moi dans vingt ans. Parlez-moi dans vingt ans… », mais une partie de la difficulté ressentie pourrait tenir au caractère solitaire du personnage de Furiosa, tout comme à la manière du réalisateur George Miller de l’aborder.

Un silence pesant

Des mois entiers se sont en effet écoulés sans qu’elle n’ait à prononcer une seule ligne de dialogue, est-il expliqué. Un parti pris qui, semble-t-il, l’a un peu décontenancée.

«Je veux commencer à 100% en disant que j'aime George et que si vous voulez faire quelque chose comme ça, vous voulez être entre les mains de quelqu'un comme George Miller», a-t-elle déclaré. «Mais il avait une idée très, très stricte de ce à quoi ressemblait le visage de guerre de Furiosa, et cela ne m'a permis d'avoir que mes yeux (pour m’exprimer, ndlr) pendant une grande partie du film. C'était vraiment 'bouche fermée, pas d'émotion, parle avec les yeux’. C'est tout, c'est tout ce que vous avez.»

Si l’actrice a compris la volonté du cinéaste de faire émaner du silence une sorte de force mystique comme dans les westerns aux cow boys taiseux, elle a tenté de le convaincre d’intégrer quelques manifestations d’émotion. «Je suis une ardente défenseure de la rage féminine», a tenu à souligner Anya Taylor-Joy, pour qui les personnages féminins sont amenés à endurer toutes sortes d'épreuves tout en ne pleurant qu'une seule larme délicate. «Nous sommes des animaux, et il arrive un moment où quelqu'un craque», a-t-elle souligné, toujours pour le NYT. «Il y a un cri dans ce film, et je ne plaisante pas quand je vous dis que je me suis battue pour ce cri pendant trois mois.»

«Avec George, c'est un long match», a-t-elle dit au sujet de la négociation avec le réalisateur. «Vous plantez la graine le premier jour, vous la laissez un peu, puis vous la vérifiez.» Une fois, elle a débattu du choix d'un personnage avec une telle intensité que sa voix s'est brisée devant Miller, est-il encore relaté dans le NYT, et elle a commencé à pleurer. «Il m'a dit : 'Tu t'en soucies tellement, c'est magnifique.' Et je pensais : 'J'essaie de te dire quelque chose !'»

Pourtant, l’un de ses principaux objectifs était de s’assurer que le réalisateur de 79 ans se sente toujours respecté. «Je voulais m'assurer de ne jamais être insolente, que ce soit toujours une conversation», a-t-elle déclaré. «En fin de compte, c’est sa vision qui s’imposait.»

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