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Streaming : 7.000 artistes français réclament une meilleure rémunération

Les artistes rappellent qu'une législation européenne existe pourtant. [Stéphane de SAKUTIN/Bertrand GUAY/Martin BUREAU/Stephane de SAKUTIN AFP] [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP // Bertrand GUAY / AFP // MARTIN BUREAU / AFP // STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Près de 7000 artistes français menacent de faire grève s'ils n'obtiennent pas une meilleure rémunération de la part des plates-formes de streaming.

Quelque 7000 acteurs et musiciens, dont Karin Viard, André Dissolier, Benoît Magimel, Sandrine Bonnaire, Alain Chamfort et Agnès Jaoui, ont signé une tribune appelant les plates-formes de streaming à les rémunérer «proportionnellement au succès de l’œuvre à laquelle ils collaborent».

«Film au succès retentissant ou série qui cumule le nombre de vues et de saisons ? Peu importe la durée de disponibilité de visionnage et le nombre de streams, les actrices et acteurs perçoivent un forfait, maigre et unique, déterminé dès le début», pointe du doigt leur texte publié ce lundi 13 mai, à l’initiative de l’Adami, qui gère les droits des artistes pour la diffusion de leur travail enregistré.

«Des forfaits d’un montant assez faible, calculés sur les cachets au minimum syndical, qui tournent autour de 1000 à 1500 euros» pour les artistes moins connus, détaille dans Le Parisien Anne Bouvier, présidente du conseil d'administration. Un montant «versé en une seule fois, même si la série fait des millions de vues», est-il reproché par les signataires.

Ces derniers rappellent qu'une directive européenne de 2019 adoptée en France en mai 2021 avait pourtant acté le principe d'une «rémunération appropriée et proportionnelle des interprètes» selon le succès rencontré, et faute de la voir appliquée appellent à se mobiliser, en prenant pour exemple la grève des acteurs américains qui avait paralysé Hollywood. «Dans cette situation aux airs de supplice de Tantale, où la loi existe, mais où elle n'est pas appliquée, difficile de ne pas songer à dupliquer les dernières revendications du secteur américain», menacent-ils ainsi, à la veille de l’ouverture du festival de Cannes. 

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