Dans un entretien avec le site britannique The Telegraph, Michael Douglas a estimé que la présence de coordinateurs d'intimité sur les tournages menaçait le travail créatif des réalisateurs. Le comédien de 79 ans reconnaît toutefois qu’il a pu y avoir des abus.
Une autre époque. Connu pour avoir tourné dans des films sulfureux comme «Basic Instinct», «Liaison Fatale», ou encore «Harcèlement», Michael Douglas a avoué ne pas adhérer à la présence de coordinateurs d'intimité sur les tournages. Le comédien de 79 ans estime que leur présence est un frein au travail créatif des réalisateurs, même s’il reconnaît qu’il y ait pu avoir des cas d’abus et de harcèlement.
«J’ai passé l’âge de me soucier de ce genre de chose. Mais c’est intéressant de voir tous ces coordinateurs d'intimité. Cela donne l’impression de voir les dirigeants prendre le contrôle du film des mains du réalisateur – mais il y a eu des faux-pas et des cas de harcèlement terribles», a-t-il récemment confié au site britannique The Telegraph.
Depuis quelques années, la présence de coordinateurs d'intimité sur les tournages s’impose de plus en plus régulièrement sur les tournages à Hollywood, celle-ci étant même fortement recommandée par les syndicats professionnels. Leur mission est de travailler avec le réalisateur afin de préparer la scène en amont, aussi bien pour les comédiens concernés que les équipes de tournage. Une responsabilité qui incomberait aux acteurs selon Michael Douglas.
Comparable à une chorégraphie
«Les scènes de sexe sont comme celles d’un combat, tout est chorégraphié, et tu prends la responsabilité en tant qu’homme de t’assurer que la femme est confortable. On en parle avant avec elle. Tu lui dis : ‘Ok, je vais te toucher là, si cela te convient’. Tout est très lent mais doit apparaître très naturel. C'est ce qui montre aussi qu’on est un bon comédien», poursuit Michael Douglas.
Si la star du film «Wall Street» émet des réserves, de plus en plus de comédiens saluent le travail des coordinateurs d'intimité sur les tournages. En mars dernier, Ewan McGregor avait confié avoir travaillé avec un d’eux sur la série «A gentleman in Moscow» pour des scènes tournées avec son épouse, Mary Elizabeth Winstead.
«C’est nécessaire, parce que cela aide aussi les équipes de tournage. Car c’est étrange d’être nu devant des gens, devant une caméra. Si nous faisions une danse, il y aurait un chorégraphe. C’est une partie importante de notre travail aujourd’hui, parce que le coordinateur d'intimité est celui qui fait le lien entre le réalisateur et les acteurs», a-t-il confié au site britannique Radio Times.