Au début des années 1970, Sylvester Stallone tentait par tous les moyens de percer à Hollywood. Son échec pour faire de la simple figuration dans le film «Le Parrain» achèvera de le convaincre d’écrire le scénario de «Rocky», et d’y imposer sa présence dans le rôle principal.
Ne jamais rien lâcher. Sylvester Stallone n’a pas toujours été un acteur/réalisateur/producteur multimillionnaire (ou accusé d’entretenir une ambiance toxique sur les tournages) assuré de figurer au panthéon du cinéma hollywoodien. Au début des années 1970, il n’était qu’un jeune acteur d’une vingtaine d’années cherchant désespérément à saisir sa première opportunité dans l’industrie du cinéma. Le problème ? Sylvester Stallone ne plaisait pas aux agences de casting, qui lui refusaient la quasi-totalité des rôles. Ceux qu’il parvenait à obtenir n’étaient que de la figuration où son nom n’apparaissait même pas au générique.
Aussi, le jour où le casting du film «Le Parrain» de Francis Ford Coppola a été lancé, Sylvester Stallone y a vu la chance de sa vie. Il était prêt à accepter un rôle de figurant dans la scène d’ouverture, l’inoubliable scène du mariage, pour avoir la chance de jouer dans ce film de gangsters italiens. Le comédien essuiera toutefois un refus catégorique de la part du studio sous prétexte qu’il ne faisait «pas assez italien», a-t-il expliqué sur SiriusXM en 2023. Sylvester Stallone a également auditionné pour les rôles de Paulie Gatto et Carlo Rizzi dans «Le Parrain». S’il avait obtenu le rôle de Carlo, il se serait retrouvé à donner la réplique à Talia Shire, qui joue l’épouse de Carlo, et qui incarnera Adrian dans la saga «Rocky».
Rejeté de toute part, incapable de séduire les agences de casting, Sylvester Stallone finira par se lancer à corps perdu dans l’écriture du scénario de «Rocky», un héros surnommé «l’étalon italien» sur les rings. Là encore, l’acteur sera contraint de se battre avec le studio qui, s’il avait aimé l’histoire, souhaitait confier le rôle principal à un autre acteur. Sly ne lâchera rien, et insistera pour incarner Rocky Balboa, menaçant de ne pas donner son feu vert pour le film dans le cas contraire. Le pari sera une réussite écrasante, «Rocky» se payant même le luxe d’obtenir l’Oscar du meilleur film et meilleur réalisateur (ainsi que celui du meilleur montage) en 1977.