Décédée tragiquement en juillet 2011 à seulement 27 ans, la diva de la soul Amy Winehouse fait l’objet d’un biopic intitulé «Back to Black». Réalisé par Sam Taylor-Wood, il est attendu dans les salles obscures dès ce mercredi.
Neuf ans après avoir réalisé le film à succès «Cinquante Nuances de Grey», Sam Taylor-Wood est de retour derrière la caméra et nous plonge à nouveau au cœur d’une histoire d’amour tumultueuse, mais qui cette fois a réellement existé. Cette histoire d’amour, c’est celle d’Amy Winehouse, l'une des plus grandes voix de la soul, qui a rejoint le triste «club des 27» le 23 juillet 2011 à la suite d’une overdose d’alcool.
En salles ce mercredi, le biopic «Back to Black», baptisé ainsi en référence à son deuxième album, qui a remporté cinq Grammy et s’est vendu à 16 millions d’exemplaires, retrace en effet l’ascension de la chanteuse britannique à travers le prisme de ses rapports passionnels, et parfois toxiques, avec Blake Fielder-Civil, un amour destructeur qui est à l’origine de ses plus grandes chansons.
une histoire racontée du point de vue d’Amy
Convaincant, sincère et touchant, le film se concentre sur l’audace avec laquelle la diva a mené sa vie, de ses 17 à ses 27 ans, et a été imaginé uniquement selon son point de vue. «Je voulais qu’on ait le sentiment d’être à ses côtés et de vivre ce qu’elle traverse avec elle. C’était une importante responsabilité de raconter la vie d’Amy sous un jour positif tout en évoquant son périple», a expliqué Sam Taylor-Johnson.
Réalisé avec le soutien de la famille de la chanteuse, «Back to Black» dresse le portrait d’une femme traquée par les paparazzi, rongée par les troubles alimentaires et les addictions, mais surtout d’une artiste brillante et volcanique, qui a grandi à Londres dans une famille juive, soutenue par un père aimant, joué par Eddie Marsan, et avec qui elle aimait fredonner «Fly me to the moon», de Frank Sinatra.
sa relation avec sa grand-mère paternelle
Ce biopic s’attache aussi à montrer une facette de l’histoire que le grand public connaît peu, à savoir sa relation fusionnelle avec sa grand-mère paternelle, Cynthia (Lesley Manville, «Une robe pour Mrs. Harris»), alias son idole et son «icône de la mode», qui est notamment à l’origine de son célèbre chignon choucroute et de son style unique, inspiré des pin-up des années 1950.
Pour incarner l’iconique Amy Winehouse, la cinéaste a jeté son dévolu sur Marisa Abela, une comédienne britannique de 27 ans au talent très prometteur. Dès les premières scènes, on y croit. Elle a su incarner aussi bien les fragilités qui ont consumé la star au large trait d’eye-liner que sa force brute.
un casting réussi
Son interprétation est impeccable, tout comme sa performance vocale. Car oui, c’est elle qui interprète toutes les chansons dans le film, de «Rehab» à «Stronger than me», en passant par «Back to Black». Et l’émotion est au rendez-vous à chaque fois.
Quant au rôle de Blake, avec qui l'interprète aux multiples tatouages a été mariée de 2007 à 2009, il a été confié à l’acteur anglais Jack O’Connell, découvert dans la série «Skins». Là encore, la réalisatrice a vu juste et l'alchimie à l’écran entre les deux acteurs principaux est indéniable.