Le couturier Claude Montana, qui avait rencontré le succès dans les années 1980 avant d'être éclipsé des défilés, a rendu son dernier souffle dans un hôpital parisien ce vendredi, à l'âge de 76 ans.
Il avait 76 ans et énormément de talent. Vendredi 23 février, le couturier Claude Montana, qui s'était imposé comme une figure de la mode des années 1980, avant d'être éclipsé des podiums par des revers de fortune, est mort dans la capitale française. «L'hôpital Bretonneau à Paris m'a informé de sa mort ce matin», a expliqué, auprès de l’AFP, une personne de son entourage ayant demandé l’anonymat, précisant que le couturier placé sous tutelle était décédé dans une grande solitude.
Révélé dans les années 1970, coqueluche des années 1980, il avait connu la consécration en franchissant en 1990 les portes de la maison Lanvin, qui fêtait alors ses 100 ans. Il y avait récolté coup sur coup deux «dés d'or», la plus haute distinction dans le monde de la mode.
Soucis de santé et agression
Il avait créé sa propre marque en 1979. Plutôt discret et habitué des soirées de la boîte à la mode «Le Palace», Claude Montana était devenu alors l'un des couturiers stars de Paris. Ses défilés théâtraux étaient des événements, qualifiés de «grands shows» par Christian Lacroix. Après avoir décliné la proposition de Dior de devenir son directeur artistique et de prendre en charge à la fois la haute couture et le prêt-à-porter, il avait rejoint Lanvin, qui souhaitait réveiller ses collections.
Il avait par la suite subi de nombreux soucis de santé et, en 2008, avait été passé à tabac chez lui par un ancien go-go dancer, dragué en boîte de nuit. Une agression dont il avait gardé de graves séquelles. Il avait également dû affronter un procès sordide, où son agresseur l'accusait de lui avoir transmis l'hépatite B.
En dépit de son besoin irrépressible de créer et quelques retours épisodiques dans la sphère médiatique, Claude Montana n'était jamais parvenu à revenir au premier plan. «Oui, la mode me manque... terriblement», confiait-il ainsi en 2015 à Gala. «Je suis un vétéran désormais. On m'a oublié.»