Alors que les rumeurs circulent depuis quelques heures sur son éventuelle venue à la prochaine cérémonie des César, Judith Godrèche a tenu à s’exprimer ce mercredi via les réseaux sociaux, appelant à «entendre» les victimes de violences sexuelles.
«Que j'aille aux César ou pas, on s'en fiche bien». C’est par ces mots que Judith Godrèche a souhaité prendre la parole sur les réseaux sociaux ce mercredi 21 février, après la publication d’un article du Parisien annonçant sa participation à la cérémonie des César qui se tiendra ce vendredi. Une information que ni l'Académie des César, ni Canal +, n’ont jusqu’à présent confirmé.
L’actrice, qui a porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des violences sexuelles et physiques qui remonteraient à son adolescence, est ainsi devenue un fer de lance du mouvement #MeToo en France, appelle plutôt à «entendre» les victimes.
«Ne parlons pas de ma présence ou absence aux César, parlons des 2.990 femmes mères et hommes qui m'ont écrit en sept jours, parlons des enfants victimes d'inceste», a-t-elle écrit. «Les César et moi, c'est rien», a ajouté la comédienne, qui a dénoncé une «omerta» autour du sujet dans le cinéma, et créé une adresse électronique pour recueillir d'autres témoignages de victimes potentielles.
«Nous voulons que les choses changent», demande l'actrice
«Moi aussi, j'aime les robes qui brillent. Moi aussi, j'aime être bichonnée. Mais notre milieu souffre en silence. Nos jeunes filles souffrent en silence. Et une fois de plus, une fois encore, le gouvernement se tait, les politiques se taisent, et les acteurs, les réalisateurs se taisent (…). Nous voulons que les choses changent», a-t-elle poursuivi, demandant notamment «que les actrices puissent s'adresser au CNC (Centre national de la cinématographie) sans penser qu'un homme accusé d'abus sexuels est à sa tête».
Président du CNC, Dominique Boutonnat a été mis en cause dans une affaire, pas encore jugée, d'agression sexuelle présumée sur son filleul de 21 ans, des accusations qu'il conteste.
«Nous voulons être entendues et entendus. Tous les jours. Une fois pour toutes», a conclu Judith Godrèche.