Présenté hors compétition à la 80e Mostra de Venise, «Vivants», qui sort en salles ce mercredi, rend hommage au journalisme d’investigation, et à ces femmes et ces hommes passionnés dopés à l’adrénaline.
C’est en s’inspirant de sa propre expérience en tant que journaliste-caméraman au sein de la prestigieuse agence Capa qu’Alix Delaporte («Angèle et Tony», «Le dernier coup de marteau») a imaginé l’héroïne de son nouveau film, Vivants, qui sort au cinéma ce mercredi 14 février. Tout droit venue de sa province, la jeune Gabrielle, jouée par Alice Isaaz, débarque à Paris au sein d’une rédaction de vieux loups de mer et de jeunes chiens fous qui travaillent depuis des années pour une célèbre émission de reportages. Débrouillarde et culottée, cette guide de montagne qui vient de décrocher son BTS audiovisuel est vite engagée comme stagiaire.
Si elle a pour mission première de s’occuper du matériel, elle devra aussi et surtout se faire une place au milieu d’une équipe composée de Vincent (Roschdy Zem), un ancien grand reporter devenu rédacteur en chef et accessoirement victime de stress post-traumatique, Camille (Pascale Arbillot), une journaliste sans enfant et seule femme de la bande, Damien (Vincent Elbaz) qui ne vit que pour être sur le terrain, le fougeux Alex (Pierre Lottin) et Kosta (Jean-Charles Clichet) toujours borderline.
Tous se battent pour faire perdurer un métier en crise. Car ce long-métrage bien interprété, mais au récit qui s’éparpille parfois et se clôt sur un final un peu trop conventionnel, se veut surtout comme un hommage à une profession souvent mal-aimée et confrontée à des directions qui cherchent avant tout l’audimat. La passion et la quête de la vérité, face à la rentabilité à tout prix, se traduit par des coupes budgétaires et des choix de sujets légers qui doivent faire rêver les téléspectateurs. «Alors que les trois quarts de la planète sont en train de crever», s’offusque Damien après les demandes éditoriales de la chaîne.