Il n'y a pas que les blockbusters hollywoodiens à aller voir au cinéma. La preuve avec ces 5 films français qui mériteront le détour en 2024.
«La bête», de Bertrand Bonello (7 février 2024)
En lice pour le Lion d’or à la Mostra de Venise en septembre dernier, le nouveau long-métrage de Bertrand Bonello («Saint Laurent», «Apollonide») met en scène Léa Seydoux dans un futur proche où l’intelligence artificielle a supplanté les émotions humaines. Pour se «purifier» et oublier les traumatismes d’antan, l’héroïne Gabrielle, qui est persuadée qu’un danger imminent la menace, va explorer ses vies antérieures. Dans ce voyage entre thriller et SF, elle croise Louis, un Anglais joué par l’interprète de «1917», George MacKay, qui a remplacé le regretté Gaspard Ulliel.
«Daaaaaali !», de Quentin Dupieux (7 février 2024)
Réalisateur prolifique, Quentin Dupieux signe, après «Yannick», un faux biopic sur Salvador Dali. Une jeune journaliste incarnée par Anaïs Demoustier cherche à interviewer ce grand peintre surréaliste catalan, pour lequel pas moins de cinq comédiens prêtent leurs traits (Gilles Lellouche, Édouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï et Didier Flamand). Un divertissement loufoque où s’entremêlent les aventures de chaque Dali, et qui s’inspire de l’image qu’avait le cinéaste et roi de l’absurde de Salvador Dali quand il était enfant. «À la télévision dans les années 1980, (il) n'en a plus rien à foutre de rien et est de plus en plus drôle. Plus il dégénère, plus il est drôle», a récemment confié Quentin Dupieux à l’AFP.
«Rosalie», de Stéphanie Di Giusto (10 avril 2024)
Dans ce drame qui relate un amour inconditionnel et aborde la question de la féminité, du désir et de la différence, Nadia Tereszkiewicz donne la réplique à Benoît Magimel. La comédienne, qui a reçu le César du meilleur espoir féminin en février dernier, se glisse dans la peau d’une femme à barbe dans la France du 19e siècle. Si elle refuse de devenir un animal de foire, elle en a tout de même assez de cacher ce terrible secret, et rêve d’être aimée pour ce qu’elle est réellement. A commencer par Abel, un tenancier de café qui l’épouse sans tout connaître d’elle. «C'est une expérience qui m’a bouleversée. J’ai été poilue de la tête aux pieds pendant plusieurs semaines. Mon corps s’est modifié. J’avais parfois honte et me suis sentie rejetée», confiait Nadia Tereszkiewicz à CNEWS, il y a quelques mois.
«Le comte de Monte-Cristo», d’Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte (28 juin 2024)
Après «Les trois mousquetaires», qui a connu une nouvelle et brillante adaptation cinématographique signée Martin Bourboulon, c’est un autre célèbre roman d’Alexandre Dumas, «Le comte de Monte-Cristo», qui va être porté sur grand écran.
Et le personnage emblématique de la littérature sera incarné par l’acteur Pierre Niney. «Nous voulons créer un grand film d’aventure, de personnages mais surtout… de vengeance noire», a écrit le comédien sur les réseaux sociaux.
«Emmanuelle», d’Audrey Diwan (courant 2024)
La réalisatrice Audrey Diwan, Lion d’or à Venise pour «L’Evénement», se lance à l’assaut du remake de l’un des plus célèbres films érotiques français. Librement adapté du roman d'Emmanuelle Arsan, porté pour la première fois à l'écran en 1974 par Just Jenkins, avec Sylvia Kristel, cette nouvelle version plus contemporaine et coscénarisée par Rebecca Zlotowski («Belle Epine», «Grand central», «Les enfants des autres»), sera campée par Noémie Merlant. Cette dernière a été auréolée du César de le meilleure actrice dans un second rôle pour sa performance dans «L'Innocent».