La préfecture de police de Paris a annoncé ce mardi 21 novembre annuler le concert du rappeur «controversé» Freeze Corleone prévu ce samedi au Zénith Paris-La Villette, ainsi que sa participation au concert du collectif 667, prévu la veille dans cette même salle.
Freeze Corleone ne pourra pas se produire à Paris cette semaine. La préfécture de police annonce interdire son concert prévu ce samedi 25 novembre au Zénith Paris-La Villette, ainsi que sa participation prévue au côté du collectif 667 ce vendredi au même endroit, a ce mardi soir fait savoir Le Parisien.
Citée par nos confrères, la préfécture de police rappelle que dans les textes de cet artiste «controversé» se trouvent «de nombreuses références complotistes et antisémites». Sont notamment pointées du doigt la chanson «Bâton rouge» dans laquelle Freeze Corleone entonne : «J'arrive déterminé comme Adolf dans les années 30» ; «So Congo»; dans laquelle on peut entendre : «RAF [rien à foutre, NDLR] de la Shoah. » ; ou encore le morceau «Shavkat» dans lequel Freeze Corleone déclare : «Je préfère être accusé d'antisémitisme que de viol comme Gérald Darmanin».
La préfécture de police estime que dans un «contexte géopolitique particulièrement tendu suite à l'attaque terroriste d'ampleur lancée par le Hamas le 7 octobre 2023», il existe «des risques sérieux que des troubles à l'ordre public surviennent et que des propos antisémites, ou plus généralement attisant sciemment et explicitement la haine, qu'elle soit dirigée vers les juifs, les policiers, ou la société plus globalement, soient tenus à l'occasion des représentations de M. Diakhaté aux dates précitées.»
Figure montante du rap français aux millions de vues sur YouTube, Freeze Corleone avait été lâché en septembre 2020 par son label, Universal Music, qui dénonçait des «propos racistes inacceptables». Depuis plusieurs années, il est au cœur de plusieurs polémiques. «Antisémitisme, complotisme, apologie d'Hitler, du IIIe Reich et du terroriste Mollah Omar, le rappeur Freeze Corleone fait business de son obsession des juifs», avait écrit la LICRA, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, sur X (anciennement Twitter), en 2020.