En rémission d'un cancer, Miossec annonce devoir renoncer à ses concerts prévus entre novembre 2023 et mai 2024. Le chanteur brestois indique que ses cordes vocales ont été «abîmées par les séances de rayons».
Le ciel s'est assombri pour Christophe Miossec. L'auteur, compositeur et interprète brestois de 58 ans annonce ce jeudi être contraint d'annuler sa tournée en 2024.
«Miossec doit renoncer à sa tournée 2024», ses cordes vocales ayant été «abîmées» par «les séances de rayons» du traitement d'un cancer, annonce le chanteur sur ses réseaux jeudi.
«C'est avec beaucoup de tristesse, et autant d'amertume, que je dois renoncer à la tournée 2024. Si les cordes vocales sont ‘guéries’, elles restent abîmées par les séances de rayons», peut-on ainsi lire sous une photo de ciel nuageux.
Le 1er septembre, sous une photo de ciel dégagé, l'artiste de 58 ans se réjouissait : «Cancer de la corde vocale guéri. Reprise de la tournée dans tout le pays début 24, c'est reparti». Il avait dû annuler sa tournée en avril, juste après la sortie de son dernier album «Simplifier».
Il avait alors informé ses fans de sa maladie. «Ceci est une prise de parole pour vous dire que la mienne est actuellement en réparation, les cordes vocales devant être soignées. Du coup Wart est actuellement en train de reporter chaque date de la tournée à partir de février 24, vous en serez rapidement informé. Merci pour la compréhension et la patience, merci beaucoup pour le très bel accueil réservé à Simplifier, l’album», avait-il écrit.
Ce jeudi, le musicien file encore la métaphore météo : «Tout est bleu quand le noir s'en va, mais pour l'instant, le noir, est là. Je vous dis, quand reviendra, un jour, oui, l'éclaircie». «Pas évident de faire une croix, après 30 ans de tournée, à ce qui est, je m'en rends compte, une raison d'être», ajoute-t-il encore.
pionnier de la nouvelle vague de la chanson française
Miossec a ouvert une nouvelle voie pour la chanson française en 1995 avec «Boire», premier album aux textes grattés jusqu'à l'os. «J'ai l'impression que quelque chose n'existait pas qui, aujourd'hui, est présent un peu partout», établissait Bertrand Dicale, spécialiste de la chanson française, dans le livret de la réédition de «Boire» pour ses 25 ans en 2020.
Miossec deviendra plus tard une des plumes les plus recherchées. Lui qui reprenait à sa façon - déglinguée - «La fille à qui je pense» de Johnny Hallyday, dans «Boire», finira d'ailleurs par écrire, entre autres, pour le rockeur préféré des français.
Ironie de l'histoire, alors que Miossec va longtemps «conjuguer le verbe boire à tous les temps (rires)», comme il en convenait, il apprendra plus tard qu'il souffre d'une maladie orpheline et que l'alcool peut devenir «handicapant». Miossec arrêtera autour de 2010. Et en finira ainsi avec les concerts sabotés sur un coup de tête ou un coup de trop.
Après une dizaine d'albums, où il chantait à intervalles réguliers sa ville natale («Brest», dans l'album «1964», l'année de ses 40 ans en 2004), il avait renoué avec les recettes de «Boire» avec le bien nommé «Simplifier» en 2023.