Pour la première fois, le musée Rodin proposera le 31 octobre prochain une soirée terrifiante pour Halloween. Son ambition faire découvrir ses collections, dont l’emblématique Porte de l’Enfer, sous un nouvel angle, grâce à des mises en scène glaçantes en nocturne, jusqu'à 23h. Un rendez-vous déconseillé au moins de 13 ans.
Une nocturne terrifiante et artistique. Fort du succès de ses soirées Love proposées le 14 février depuis plusieurs années, le musée Rodin se met en 2023, à l’heure d’Halloween. Pour la première fois, l’institution lancera le 31 octobre prochain sa soirée «Bienvenue en Enfer».
Un titre qui fait évidemment écho à l’œuvre la plus effrayante d'Auguste Rodin (1840-1917), «La porte de l’Enfer». Une sculpture monumentale de six mètres de haut, peuplée de plus de 200 personnages, condamnés et damnés, qui ont nourri tout le travail de l'artiste au fil de sa carrière.
«On est évidemment à l'opposé de la soirée Love, ce sera une soirée noire, très noire, comme l'est La Porte de l'Enfer», note Clémence Goldberger, directrice de la communication du musée, qui promet un rendez-vous ténébreux, où «les visiteurs seront soumis à une certaine tension».
Faire venir un nouveau public
Une soirée terrifiante qui poursuit un double objectif. «Nous cherchons à mieux faire connaître «La Porte de l'Enfer» de Rodin, moins connue que «Le penseur» et «le Baiser», explique-t-elle. Une œuvre inspirée de «La Divine Comédie» de Dante, poursuit-elle qui sera au centre d'un dispositif vraiment effrayant «avec l'envie de coller aux mœurs actuelles, plus festives, pour faire venir un public qui ne viendrait pas au musée». Une initiative qui a très bien fonctionné avec les soirées Love, dont le public est uniquement composé de primo visiteurs.
Cette fois, les visiteurs tressailliront au fil d'un parcours qui débutera devant La Porte de l'Enfer, spécialement mise en scène, comme le jardin du musée. Avec à la clef, ni citrouille, ni toile d'araignée mais une bande-son terrible, des éclairages projetés et des acteurs qui conteront des histoires terrifiantes.
Parmi elles, des extraits du Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, du «Horla» de Maupassant, d'Edgar Allan Poe ou encore de «Frankenstein», qui résonneront avec les collections du musée. «On est allé chercher dans les registres des auteurs de l'époque, des registres de la littérature fantastique du 19e siècle, où l'on voulait parler aux morts et faire tourner les tables». Un bar éphémère à poisons et à élixirs attendra par ailleurs les visiteurs dans la cour.
Un nombre de places limité est proposé, puisque 900 billets sont mis en vente pour accéder à ce rendez-vous inédit, qui se tiendra de 19h à 23h. Afin de fluidifier la circulation, des accès seront proposés toutes les trente minutes, jusqu'à 21h30. La réservation est obligatoire. Pour un billet plein tarif, il faudra compter 27 euros afin de frémir de peur et plonger dans toute la noirceur de l'univers de Rodin.