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«Oppenheimer» : Joe Biden a vu le film, voici ce qu'il en a pensé

Joe Biden a profité de ses vacances pour visionner le film «Oppenheimer» avec Cillian Murphy. [REUTERS/Jonathan Ernst // DR]

En vacances dans le Delaware, Joe Biden s’est rendu avec son épouse Jill au cinéma ce 1er août pour voir le film «Oppenheimer» et a dit ce qu'il en avait pensé. Selon l'administration du président américain, ce film donne l'occasion de réfléchir «au contrôle des armements».

Alors que la nouvelle de la dernière mise en accusation de Donald Trump faisait la une des journaux, le président Joe Biden et la première dame Jill Biden se sont rendus ce mardi au cinéma pour voir l’un des succès du box-office de cet été, «Oppenheimer». Ils ont assisté à une projection publique à Atlantic Theatres Movies à Midway à Rehoboth Beach, DE, où ils étaient en vacances cette semaine.

«Oppenheimer» du réalisateur Christopher Nolan raconte l'histoire de l'homme qui a changé le cours de l'histoire du monde en guidant le développement de la première bombe atomique. Dans un bref échange avec des journalistes après le film, Joe Biden a qualifié le film de «convaincant».

«L'occasion de réfléchir au contrôle des armements»

L'administration Biden avait, il y a quelques mois, également participé à une projection spéciale du long-métrage en présence de Mallory Stewart du Département d'État qui avait déclaré : «ce film nous donne l'occasion de réfléchir à la façon dont le contrôle des armements a évolué depuis les années 1940 et de considérer comment le contrôle des armements reste aujourd'hui un outil essentiel de la stabilité mondiale.» 

«Comme nous le savons, l'environnement de la sécurité internationale est mis à l'épreuve d'une manière jamais vue depuis des décennies, avait-elle ajouté. En effet, les craintes d'une course aux armements et d'une escalade nucléaire n'ont pas été plus réelles depuis la guerre froide. Les technologies émergentes et les domaines qui deviennent de plus en plus pertinents sur le plan stratégique, notamment l'intelligence artificielle, les véhicules hypersoniques, l'espace et les cybercapacités, ajoutent à la pression. Ces technologies et domaines se développent rapidement sans garde-fous ni transparence, augmentant le risque de perceptions erronées, d'erreurs de calcul ou de malentendus, et conduisant à leur propre course aux armements. À bien des égards, les questions auxquelles les scientifiques et les dirigeants du projet Manhattan se sont posés font écho à celles que nous avons aujourd'hui», avait-elle estimé, avant d’énumérer les questions soulevées par le film qui sont aujourd’hui d’actualité : 

«Comment la science et la diplomatie et les communautés de la défense et du contrôle des armements peuvent-elles mieux travailler ensemble pour réduire le risque de guerre nucléaire ? Comment pouvons-nous gérer les technologies révolutionnaires d'aujourd'hui et de demain ? Et comment pouvons-nous favoriser une culture qui encourage et permet des questions de conscience et une analyse prospective sérieuse de tous les aspects de la question ?»

«Alors que nous examinons ces questions et d'autres que le film peut soulever, je pense que nous reconnaissons tous le rôle important que la maîtrise des armements a joué, avait-elle ajouté. Que ce soit sous la forme de réduction des risques, de transparence, de prévisibilité stratégique ou d'attribution, la maîtrise des armements fournit les outils nécessaires pour combler les lacunes où la dissuasion ne peut à elle seule relever les défis mondiaux déstabilisants.».

Robert Oppenheimer réhabilité

En 2022, l’administration Biden avait annulé une décision vieille de plusieurs décennies de révoquer l’habilitation de sécurité de Robert Oppenheimer, le physicien appelé «le père de la bombe atomique» pour son rôle de premier plan dans le projet Manhattan qui a mis au point les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki pendant la Seconde Guerre mondiale. Le physicien et théoricien avait été accusé d’avoir des sympathies communistes.

«Au fil du temps, de plus en plus de preuves ont été révélées de la partialité et de l’injustice du processus auquel le Dr Oppenheimer a été soumis, tandis que les preuves de sa loyauté et de son amour du pays n’ont fait que s’affirmer», avait indiqué la secrétaire américaine à l’Énergie, Jennifer Granholm selon les propos rapportés par AP.

«Cette décision réaffirme que les scientifiques du gouvernement, qu’ils soient renommés comme M. Oppenheimer ou qu’ils soient un technicien faisant son travail quotidien — y compris ceux qui souhaitent soulever des problèmes de sécurité ou exprimer des opinions impopulaires sur des questions de sécurité nationale — peuvent le faire librement et que leurs cas seront équitablement examinés sur la base de faits, et non d’animosité personnelle ou de politique», avait précisé Patrick Leahy, sénateur américain du Vermont, dans un communiqué.

Sorti ce 19 juillet, le film «Oppenheimer» rencontre un grand succès en salles. Avec une recette totale estimée ce 30 août à 400 millions de dollars dans le monde, il est avec le film «Barbie» - l'autre énorme carton de l’été - devenu, à son corps défendant, l’objet d’un phénomène sur les réseaux sociaux baptisé «Barbenheimer» qui indigne les Japonais.

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