Réalisateur prolifique et as de la comédie absurde, Quentin Dupieux revient ce mercredi au cinéma avec «Yannick». Une farce sur le théâtre de boulevard tournée en six jours, qui s’amuse des rapports entre le public et les artistes.
L’an dernier, il nous avait fait rire avec «Incroyable mais vrai», puis «Fumer fait tousser». Quentin Dupieux qui tourne désormais à un rythme infernal, dévoile ce mercredi 2 août au cinéma son nouveau long-métrage, «Yannick».
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Un film avec #RaphaëlQuenard, #BlancheGardin, #PioMarmaï, et @SbastienChassa1, au cinéma le 2 août.@oizo3000 pic.twitter.com/Ll29lpCxin— Diaphana Films. (@diaphana) July 28, 2023
Habitué aux formes courtes et enlevées, il bat cette fois son record. Cette comédie ne dure en effet qu’une heure et sept minutes, et va plaire à tous ceux qui se sont déjà ennuyés au spectacle. Cette farce relate l’histoire d’un spectateur, le dénommé Yannick, qui assiste à une représentation de mauvais théâtre de boulevard, et décide de prendre à partie les comédiens. «J'ai du mal à accepter qu'un spectacle censé me remonter le moral fasse l'inverse ! (...) Y a pas moyen que ça continue», lance-t-il.
Raphaël Quenard, Blanche Gardin, Sébastien Chassagne et Pio Marmaï
Face à Raphaël Quenard se tient un trio de comédiens interprétés par Blanche Gardin, Sébastien Chassagne et Pio Marmaï. S'ensuit des dialogues ciselés qui résument l'incompréhension entre le spectateur, qui a fait trois quarts d'heure de RER pour venir au théâtre, et les artistes, qui ne voient pas pourquoi ils devraient forcément amuser la galerie.
«Yannick, c'est l'anti-mec de Twitter, a expliqué Quentin Dupieux à l'AFP. Il est naïf et sincère, mais il a une pensée qui va quelque part. Les mecs de Twitter, quand on leur répond, il n'y a plus rien derrière, il n'y a pas de pensée qui se déroule».
Le réalisateur, alias Mr. Oizo, s'est gardé de mettre en scène le contraste entre un public populaire et des spectacles vus comme élitistes, à l'Opéra ou à la Comédie-Française, plaçant l'action dans un théâtre de troisième zone. «Un prolo qui critique les bourgeois, ça aurait été trop facile, on s'en fout», précise-t-il.
«Ce film a une chance de parler aux gens qui se foutent totalement de mes films ou qui n'en ont même jamais entendu parler. Parce que c'est concret, on n'est pas dans un trip comme j'ai pu faire dans le passé», conclut celui qui présentera son - nouveau - prochain long-métrage «Daaaaaali !» (hors compétition) lors de la 80e Mostra de Venise qui se tiendra du 30 août au 9 septembre.