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«Persepolis» : le film d'animation de Marjane Satrapi ressort au cinéma dans une version remastérisée

Avant d’être proposé en vidéo le 18 octobre prochain, «Persepolis» de Marjane Satrapi, qui a créé l’événement en 2007, ressort ce mercredi au cinéma dans une version remastérisée. Un film d’animation qui résonne encore avec l’actualité iranienne.

En 2007, la réalisatrice franco-iranienne Marjane Satrapi a transposé sur grand écran sa bande dessinée autobiographique «Persepolis».

Seize ans plus tard, ce film cosigné avec Vincent Paronnaud, couronné du prix du Jury au 60e Festival de Cannes et primé aux César en 2008, ressort ce mercredi 26 juillet dans une version remastérisée 4K.

Cette œuvre quasiment en noir et blanc, drôle et d’une grande poésie, brosse le portrait d’une jeune fille issue de la bourgeoisie de Téhéran qui grandit en pleine révolution islamique en Iran. Du jour au lendemain, les femmes sont contraintes de se voiler et de déserter les lieux publics. Tout juste adolescente, Marjane, qui est une fille d'opposants au régime du Shah renversé en 1979, est obligée de s'exiler seule, en Autriche, puis en France, après avoir vu sa famille persécutée et sa vie saccagée par les soubresauts politiques de son pays.

La réalisatrice salue «la culture de la démocratie»

Doublé par les voix françaises de Chiara Mastroianni, Danielle Darrieux, Catherine Deneuve et Simon Abkarian, ce long-métrage multirécompensé résonne toujours et encore avec l’actualité, un mouvement de contestation ayant eu lieu en Iran - et fortement réprimé par les autorités - après la mort en septembre dernier de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne accusée d’avoir enfreint le code vestimentaire très strict dans le pays.

Marjane Satrapi qui a connu la répression sous le régime du Shah et les exécutions menée par l’ayatollah Khomeiny, a tenu à saluer la «culture de la démocratie» de la jeune génération. «C'est elle qui peut faire la différence parce qu'elle n'a pas peur d'eux, qu'elle a grandi avec eux», a reconnu la cinéaste de 53 ans dans un entretien accordé à l’AFP.

«Un régime qui a été installé depuis quarante-quatre ans ne tombe pas comme ça, surtout quand il est violent. Mais ça va arriver, j'en suis absolument convaincue», a précisé celle qui a quitté son pays d’origine depuis près de trente ans.

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