L’écrivain franco-tchèque Milan Kundera est décédé à l’âge de 94 ans. Rare auteur à être entré dans la prestigieuse collection de la Pléiade de son vivant, il laisse derrière lui plusieurs chefs-d’œuvre, dont «L’insoutenable légèreté de l’être», sorti en 1984.
«La plaisanterie»
Premier roman de Milan Kundera, écrit en Tchèque et publié en 1967 en Tchécoslovaquie puis l’année suivante en France, «La plaisanterie» raconte l’histoire d’un jeune étudiant et militant communiste, Ludvik Jahn. Après une plaisanterie – une phrase ironique envoyée sur une carte postale – il est exclu du Parti, de l'université, et enrôlé de force dans l’armée des déviants politiques.
Qualifié par son auteur de «roman d’amour», il a été considéré à l’étranger comme un livre politique. «Ce qui est à mon avis tout à fait faux», avait expliqué Milan Kundera dans une interview en 1968.
«L’insoutenable légèreté de l’être»
Sorti en 1984, «L’insoutenable légèreté de l’être» est considéré comme le chef-d'œuvre de Milan Kundera. L’écrivain y signe un roman d'amour et une ode à la liberté dans lequel il décrypte la condition humaine. C’est dans cet ouvrage que Milan Kundera donne sa définition du kitsch : «la station de correspondance entre l'être et l'oubli». En 1988, ce roman est adapté sur grand écran par l'Américain Philip Kaufman, avec Juliette Binoche et Daniel Day Lewis.
«La fête de l’insignifiance»
Milan Kundera publie son dernier roman, «La fête de l’insignifiance» (Gallimard), en 2014. Le livre se classe une semaine après sa sortie parmi les meilleures ventes. L’écrivain y raconte avec humour la trajectoire de plusieurs personnages dans un Paris mélancolique.
Un livre qui se dépeint en quatrième de couverture comme «un résumé surprenant de toute son œuvre. Drôle de résumé. Drôle d’épilogue. Drôle de rire inspiré par notre époque qui est comique parce qu'elle a perdu le sens de l'humour !»