Dans «Carmen», premier film de Benjamin Millepied au cinéma ce mercredi, Paul Mescal donne la réplique à Melissa Barrera. Mais qui est cet Irlandais que le tout-Hollywood s'arrache ?
«Paul Mescal a le talent incroyable d’exprimer beaucoup avec peu de mots», explique le chorégraphe et désormais réalisateur Benjamin Millepied, qui vient de diriger le comédien dans son premier film, «Carmen», en salles ce mercredi 14 juin.
Dans cette version contemporaine sur grand écran de l'opéra de Georges Bizet, l'acteur de 27 ans incarne un ancien marine victime de stress post-traumatique. Par amour, il sauvera Carmen, cette Mexicaine éprise de liberté, et partira avec elle vers la Cité des Anges. Ce rôle tout en nuances prouve l'étendue du talent de Paul Mescal, devenu, en seulement quelques années, la nouvelle coqueluche du cinéma hollywoodien.
de «Normal people» à «Gladiator 2»
Fils d’une mère policière et d’un père instituteur, Paul Mescal a un temps pensé à devenir joueur de football gaélique. Mais une blessure a mis fin à ses ambitions sportives. Diplômé en lettres de l’université du Trinity College à Dublin, l’homme, qui a partagé la vie de la chanteuse américaine Phoebe Bridgers, a fait ses premiers pas devant la caméra dans la série «Bump».
Mais ce sera «Normal people», adaptation du roman éponyme de Sally Rooney, qui le révèlera au grand public il y a trois ans. Dans cette série à succès, véritable carton de la BBC au Royaume-Uni, il se glisse dans la peau de Connell, qui vit une relation tumultueuse et passionnée avec Marianne (Daisy Edgar-Jones).
Après cette prestation très remarquée, Paul Mescal est sollicité pour jouer dans le long-métrage «The lost daughter» de Maggie Gyllenhaal, avec Olivia Colman, avant d’intégrer le casting d’«Aftersun» de Charlotte Wells. Grand prix du 48e festival du cinéma américain de Deauville, ce drame relate les vacances estivales en Turquie, dans les années 1990, d’un papa divorcé et complètement perdu et de sa fille de 11 ans, qui tente de le sauver tout en s’émancipant. Pour sa performance en père dépressif, le comédien a reçu une nomination en mars dernier aux Oscars, dans la catégorie «meilleur acteur».
Ultime consécration, Paul Mescal va tenir le rôle-titre de la suite de «Gladiator», réalisé en 2000 par Ridley Scott et récompensé par cinq Oscars. En attendant, les spectateurs retrouveront prochainement le comédien dans le film de science-fiction «Foe» de Garth Favis, et le drame «Strangers» d'Andrew Haigh.