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Festival «Qui va Piano va Sano» : le concert du chanteur Claude annulé à la dernière minute par le curé de l'église Saint-Eustache

L'artiste explique que son clip a été jugé «provocateur». [DR // capture Instagram microqlima]

Programmé dans le cadre du festival «Qui va Piano va Sano», qui se tenait ce mercredi soir en l’Eglise Saint-Eustache, le chanteur Claude a vu sa performance annulée à la dernière minute par le curé, qui a regardé un de ses clips.

Le chanteur Claude n’a finalement pas pris le micro ce mercredi, alors qu’il était à l’affiche du festival «Qui va Piano va Sano», une série de concerts organisés en l’église Saint-Eustache.

Dans des messages postés sur Instagram, l’artiste explique que le curé lui a annoncé avoir pris la décision de le déprogrammer après avoir regardé son clip «Aide-moi un peu». Dans la vidéo du morceau, le chanteur interprète un prêtre tiraillé entre sa vocation et son attirance pour une femme.

«Malheureusement je ne participerai pas au festival (…) ce soir, a annoncé le chanteur. Ce n’est pas de mon initiative, je suis terriblement déçu de na pas pouvoir participer à un festival incroyable dans un lieu dingue en piano-voix qui est format complètement inédit pour moi. On a bossé et c’était super ce qu’on allait présenter je crois bien, mais l’église de Saint-Eustache a décidé aujourd’hui de me déprogrammer tout simplement parce qu’ils ont visionné le clip d’'Aide-moi un peu’ qui est une fiction mettant en scène un prêtre tiraillé entre son amour, son désir pour quelqu’un et sa vocation».

Eddy de Pretto défendu

Claude rapporte que «Saint-Eustache a considéré que ce clip était provocateur et irrespectueux vis à vis des symboles de l’Eglise». Un choix qui «l'attriste», d'autant que «ce n’était pas du tout le but du clip. A la base, c’était un hommage à un bouquin que j’adore qui s’appelle «Le Nom de la rose» d’Umberto Ecco, dont une des histoires c’est justement un moine qui tombe amoureux d’une jeune femme et qui est tiraillé entre son amour pour elle et sa vocation de moine. J’ai essayé d’en discuter avec l’église de Saint-Eustache, ils n’ont pas forcément entendu cette interprétation. Je peux comprendre, c’est leur liberté de voir les choses comme ça», s'est résigné l'artiste qui se faisait une joie de se produire pour la première fois devant ses proches.

«Je ne parle pas de blasphème, mais, comme le drapeau français, l'hostie, le calice sont des symboles qui méritent le respect. Je ne sais pas si un artiste mesure toujours très bien, lorsqu'il utilise des symboles religieux, l'impact que cela peut avoir sur ceux qui les pratiquent», a déclaré Yves Trocheris auprès de bfmtv.com.

Le curé de l'église Saint-Eustache a ensuite notamment rappelé qu’il avait défendu le chanteur Eddy de Pretto, lorsqu'il avait été victime de messages homophobes après s’être produit en l’église Saint-Eustache, soulignant que dans la prestation de ce dernier «il n’y avait aucune forme d’atteinte à l’Eglise».

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