Alors qu’il n’atteint pas le succès escompté au box-office nord-américain, que vaut «Shazam ! La rage des dieux», le nouveau blockbuster de DC Comics qui sort ce mercredi dans les salles obscures françaises ?
Après «Black Adam», l’écurie DC Comics, dirigée désormais par James Gunn et Peter Safran, dévoile ce mercredi 29 mars au cinéma, la suite de «Shazam !», qui peine à convaincre outre-Atlantique avec seulement 30 millions de dollars de recettes, contre plus de 53 millions pour le premier volet, sorti il y a quatre ans. Mais que vaut ce film tant décrié par la critique américaine ?
S’il ne révolutionne pas le genre, et reste un divertissement familial qui s’adresse surtout aux adolescents, «Shazam ! La rage des dieux» de David F. Sandberg - encore aux manettes -, offre quelques scènes assez drôles qui prêtent à sourire, à défaut de rire à gorge déployée. On retrouve Billy Batson, ce jeune benêt capable de se transformer en adulte super-héros, en prononçant le mot «Shazam». Mais n'ayant pas les pectoraux d'Aquaman, ni la cool attitude de Batman, le justicier, de nouveau incarné par l'acteur Zachary Levi, souffre d’un complexe d’infériorité. Des angoisses dont il fait part dès le début de l'aventure à son psy, lequel semble quelque peu désarmé face à la situation.
S’il peine donc à assumer sa combinaison et se considère comme «un vrai imposteur», ce super-héros immature va tout de même devoir assumer ses responsabilités quand il s’agira de sauver le monde. Un monde menacé par Hespera, Kalypso et Anthea, trois anciennes déesses et filles de l’Atlas qui souhaitent par tous les moyens récupérer la magie dont elles ont été privées, et notamment le bâton du dernier des sorciers. Grâce à une famille adoptive soudée – la «Shazamille», thème central du film – , et notamment à ses parents (Rosa et Victor Vasquez) qui se prennent totalement au jeu, Billy et sa bande de copains, tous surnommés les «Foireux de Phillie», vont affronter des créatures visqueuses aussi repoussantes que des zombies, et un redoutable dragon qui pourrait concurrencer les «petits» de Daenerys dans «Game of Thrones».
De l'humour et du second degré dans la «Shazamille»
Comme dans «Shazam !», aucun des personnages ne se prend vraiment au sérieux. Face à Asher Angel/Zachary Levi (Billy Batson/Shazam), on retrouve avec plaisir Jack Dylan Grazer dans la peau de Freddy Freeman, et son alter ego joué par Adam Brody. Dans un décor postapocalyptique où les effets spéciaux et les raccords ne sont pas toujours parfaits, Helen Mirren et Lucy Liu en gardiennes de l'arbre de vie et antagonistes créées de toutes pièces pour ce long-métrage, s'imposent face à cette équipe de jeunes. Et Rachel Zegler, que le public a découvert dans «West Side Story» de Steven Spielberg et qui joue la benjamine du trio venu semer le chaos, apporte un peu de douceur dans ce monde de brutes. Mais ça minaude beaucoup au pays des licornes. Dommage.
Reste à savoir si les prochains films du DCEU attendus cette année, que sont «The Flash» (14 juin), «Blue Beetle» (16 août) et «Aquaman et le royaume perdu» (20 décembre), vont réussir à redorer le blason de DC Comics auprès des spectateurs.