Rebecca Marder et Benjamin Lavernhe partagent l’affiche du thriller politique «De grandes espérances» au cinéma ce mercredi. Un couple d'acteurs à la ville comme à l’écran, promis à un avenir radieux.
Ils sont aussi brillants que les personnages qu’ils incarnent dans le nouveau film de Sylvain Desclous, «De grandes espérances», en salles ce mercredi 22 mars. Etoiles montantes du cinéma français, Rebecca Marder et Benjamin Lavernhe interprètent deux amoureux ambitieux et idéalistes qui rêvent d’atteindre les plus hautes sphères du pouvoir et de changer le monde.
Tout juste diplômée de Sciences-Po, la jeune Madeleine, issue d’un milieu modeste, prépare l’oral de l’ENA avec son compagnon Antoine, lui aussi en lice pour décrocher ce prestigieux concours. C’est en Corse, dans la villa du père de ce dernier, que ces deux étudiants engagés et passionnés, vont défendre une société égalitaire. C’est aussi sur cette île qu’un matin, leur destin va vaciller après une altercation tragique avec l'un des habitants. Un drame qu’ils choisiront de taire, quitte à mentir à leurs proches et à leurs collaborateurs, et à se perdre eux-mêmes dans un milieu où tous les coups sont permis.
Dans «De grandes espérances» qui nous plonge dans les rouages du monde politique, la tension est palpable, et Rebecca Marder impressionne en héroïne complexe et ambigüe. Une militante «au cœur pur et aux mains sales», comme le précise la comédienne de 27 ans qui, avec cette performance, confirme son statut de nouvelle star du cinéma français.
La Comédie Française comme «maison» commune
Depuis son premier grand rôle sur grand écran dans «Une jeune fille qui va bien» de Sandrine Kiberlain, pour lequel elle a été nommée aux César dans la catégorie « meilleur espoir», l’ancienne pensionnaire de la Comédie Française enchaîne les films. De «Simone, le voyage du siècle» où elle joue Simone Veil jeune, à «Mon Crime» de François Ozon, en passant par «La grande magie» de Noémie Lvovsky et «Les goûts et les couleurs» de Michel Leclerc, les réalisateurs semblent, depuis quelques mois, ne plus pouvoir se passer d’elle.
Tout comme Benjamin Lavernhe, lui aussi très demandé par le cinéma et dont elle partage la vie. Très discrets sur leur relation, ils se sont rencontrés à la Comédie Française, une institution que le jeune homme de 38 ans n’a pas quittée contrairement à sa compagne. Aussi à l’aise sur scène que devant la caméra, celui qui s’est fait remarquer en jeune marié acariâtre dans «Le sens de la fête» avec Jean-Pierre Bacri, a depuis pris son envol avec brio.
Le public l’a notamment retrouvé dans «Mon inconnue», «Le discours» adapté de l’œuvre de Fabcaro, «Antoinette dans les Cévennes», «Les engagés», ou «Le sixième enfant». Le 8 novembre prochain, il se glissera, non sans une certaine appréhension, dans la peau de l’abbé Pierre dans un biopic réalisé par Frédéric Tellier. Une filmographie qui ne cesse de s'étoffer et fait de lui l'un des interprètes les plus doués de sa génération.