Dans son nouveau film «The Fabelmans», qui sort ce mercredi au cinéma, Steven Spielberg a de nouveau recours à la «Spielberg face». Mais quelle est cette technique devenue la marque de fabrique du réalisateur ?
Alfred Hitchcock maîtrisait le concept du «MacGuffin». Stanley Kubrick usait du travelling arrière. Steven Spielberg, dont le film en partie autobiographique «The Fabelmans» sort ce mercredi 22 février au cinéma, s’intéresse, quant à lui, à l’expression de ses personnages. Et plus particulièrement à leur visage. Un style propre au réalisateur américain que l’on a coutume d’appeler la «Spielberg face».
Le cinéaste braque sa caméra sur le protagoniste, lequel a souvent les yeux écarquillés, regardant quelque chose ou quelqu’un qui se trouve hors champ. Puis, il zoome lentement sur le visage pour souligner la surprise, la peur ou encore l’étonnement que le héros ressent.
Un moyen d'attiser la curiosité du spectateur
Le spectateur peut ainsi se mettre dans la peau de ce dernier et ressentir les mêmes émotions. Et l’effet de suspense est d’autant plus grand que l’on attend avec impatience de savoir ce qui se passe en dehors du cadre. Ce que nous ne voyons pas attise notre curiosité.
Une signature que l’on retrouve par exemple dans «Rencontres du troisième type» (1978), dans «E.T. L’extra-terrestre» (1982), quand le jeune Elliott s’aperçoit avec stupeur qu’un extra-terrestre vit dans son jardin, ou encore dans «Jurassik Park» (1993), lorsque Sam Neill et Laura Dern voient apparaître des dinosaures.