La suite d'«Alibi.com» avec Philippe Lacheau, le retour de Fabrice Luchini sur grand écran dans «Un homme heureux», et le tandem Grégory Gadebois-Lambert Wilson dans «Les choses simples»... Voici trois comédies françaises à ne pas manquer au cinéma en février.
«Alibi.com 2», de et avec Philippe Lacheau
Les rois des mythos rouvrent leur célèbre agence. Après un premier volet couronné de succès en 2017 avec 3,6 millions de spectateurs en salles, l’acteur et réalisateur Philippe Lacheau signe la suite d’«Alibi.com», entouré de sa fidèle bande (Elodie Fontan, Julien Arruti et Tarek Boudali). Un joyeux mélange de gags, de vannes et de quiproquos qui s’enchaînent à une vitesse folle pendant près d’une heure et demie.
Alors qu’il a demandé la main de sa belle Flo, Greg est obligé de lui présenter ses parents. Mais entre une mère ancienne actrice de charme et un père escroc, le futur marié court à la catastrophe. Avec Augustin et Mehdi, il va échafauder un plan et engager de faux parents beaucoup plus présentables. Mais rien ne va se passer comme prévu, et les situations rocambolesques vont se multiplier. On adore les caméos de Patrick Fiori et Pascal Obispo, et la prestation très drôle de Gad Elmaleh en patron de la filiale marocaine Habibi.com.
«Alibi.com 2», de et avec Philippe Lacheau (1h28). Sortie le 8 février.
«Un homme heureux», de Tristan Séguéla
Actuellement au théâtre avec son spectacle «La Fontaine et le confinement», Fabrice Luchini fait son grand retour au cinéma, après trois ans d’absence, dans «Un homme heureux», en salles le 15 février. Dans cette comédie qui a été présentée au festival de l’Alpe d’Huez en janvier dernier, l’acteur de 71 ans se glisse dans la peau de Jean, un maire conservateur d’une petite commune du Nord, dont la femme, interprétée par Catherine Frot, lui révèle vouloir devenir un homme.
Si l’élu croit d’abord à une plaisanterie, il comprend rapidement que sa vie de couple - et accessoirement son destin à la mairie - est sur le point de prendre une toute autre tournure. Edith va devenir Eddy, et cette transformation va obliger Jean à se remettre lui aussi en question. Après «Seize ans ou presque», «Rattrapage» et «Docteur ?», le réalisateur Tristan Séguéla aborde la question de la transidentité sur un ton léger dont il a le secret.
«Un homme heureux», de Tristan Séguéla (1h29). Sortie le 15 février.
«Les choses simples», d’Eric Besnard
Après le très beau «Délicieux», le réalisateur Eric Besnard souhaitait de nouveau tourner avec Grégory Gadebois. Dans «Les choses simples», le comédien et ancien pensionnaire de la Comédie Française incarne un montagnard solitaire qui, à la société moderne et stressante, a préféré les grands espaces. En apparence bourru, Pierre cache en réalité une grande humanité. Pour preuve, il offre l’hospitalité à Vincent (Lambert Wilson), un entrepreneur qui vit à 100 à l’heure mais qui voit sa course au succès stoppée après une panne de voiture. Aux antipodes l’un de l’autre, ces deux hommes vont se découvrir comme dans une relation amoureuse, s’apprivoiser (non sans mal), et en apprendre bien plus qu’ils ne l’imaginaient sur eux-mêmes. «Bas les masques», a-t-on envie de leur dire.
A une époque où tout va très (trop) vite, où les réseaux sociaux deviennent un mode de communication privilégié, et où l’individualisme tend à s’imposer, Eric Besnard propose un film à contre-courant qui prône le retour aux sources et à la contemplation. Et cela fait du bien. «Il faudra bien qu’un jour, sous peine d’un burn-out mondial ou d’un chaos généralisé, on arrive à réapprendre le goût des choses simples et les vertus du silence, de la réflexion et de la concentration. Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que le retour du monde à la sérénité ne se fera qu’au prix d’une décélération», confesse Lambert Wilson.
«Les choses simples», d’Eric Besnard (1h35). Sortie le 22 février.