La Création Originale CANAL+ «Django» débarque ce lundi 13 février sur les écrans. Dans cette série qui revisite le western, Matthias Schoenaerts livre une déchirante interprétation d'un cow-boy brisé, cherchant désespérément à renouer avec sa fille.
Direction le Far West sur CANAL+, avec l’arrivée attendue de la Création originale «Django». Dans cette coproduction européenne avec Sky Original («The New Pope» et «ZeroZeroZero»), librement inspirée du film éponyme de Sergio Corbucci sorti en 1966, ce célèbre western spaghetti, qui avait aussi notamment inspiré Tarantino pour «Django Unchained» sorti en 2012, Matthias Schoenaerts («De rouille et d’os») incarne le rôle-titre.
Face à l'acteur belge, on retrouve un casting international composé de la jeune actrice allemande Lisa Vicari («Dark»), qui campe la fille du héros, Sarah, du Britannique Nicholas Pinnock (vu dans «Counterpart»), qui prête ses traits au trouble John Ellis, et la magnétique Suédoise Noomi Rapace («Millenium», «Prometheus») qui joue Elizabeth, l’ennemie jurée et impitoyable de ce dernier.
Le pitch
Far West, dans les années 1860 - 1870. John Ellis a bâti New Babylon, une ville qui accueille et offre la rédemption à tous les parias, des hommes et des femmes de toutes origines, races et croyances.
Hanté par le massacre de sa famille survenu il y a plusieurs années, Django, un cavalier solitaire et taiseux, y débarque à la recherche de sa fille. Son espoir qu'elle ait pu survivre au drame est récompensé, car il la retrouve-là, alors qu'elle est sur le point d'épouser John Ellis, l'homme qui l'avait adoptée quand elle était encore enfant. A présent adulte, Sarah se montre tout sauf heureuse de revoir son père. Le tenant pour responsable du massacre de leur famille, elle lui intime l'ordre de quitter New Babylon.
© 2021 Cattleya / Atlantique Productions / Sky Italia / Canal+ - Credit: Cos Aelenei
Prêt à tout pour récupérer l’amour de sa fille, et convaincu que la ville est sous la menace d'un grave danger, Django se résout à offrir une aide au trouble Ellis pour défendre la ville contre Elizabeth Thurman (parfaite Noomi Rapace). Ultra-catholique, la puissante gouverneure d'Elmdale, la cité voisine, hait de manière viscérale Ellis, et fait preuve d’une violence sans limite pour la communauté «pécheresse» de New Babylon.
© 2021 Cattleya / Atlantique Productions / Sky Italia / Canal+ - Credit: Cos Aelenei
Une déconstruction des codes
Par son approche contemporaine et psychologique, Django offre une nouvelle vision du western, et la série passionne justement par cet antagonisme, avec d’un côté un héros masculin aux prises avec ses émotions et de l’autre une «méchante» femme qui s'avère, d’entre tous, la plus farouche défenseuse de l'ordre patriarcal. «C’était intéressant d’explorer la déconstruction des codes», confie à ce sujet Francesca Comencini qui, avec les équipes de production, ont voulu réaliser «le Django de notre époque».
Sur sa volonté de s'approprier le genre western, dont les créateurs de «Yellowstone», «Deadwood», «Westworld», ou plus récemment, «Godless» se sont également récemment emparés, la directrice artistique du projet, qui a également réalisé les quatre premiers épisodes - les suivants ont été mis en scène par Enrico Maria Artiale («The After Match») et David Evans («Downton Abbey») - considère qu'il «permet de parler du moment présent, parce qu’il montre des personnages dans un état d’urgence face à des forces écrasantes. Cette possibilité de vivre/de survivre permet même de parler du présent de manière très puissante», estime-t-elle.
Le côté épique, les scènes d’action, les paysages… Tous les ingrédients ont été pour elle «amusants» à utiliser. «C’est un rêve cinématographique démesuré avec cette ville dans un immense cratère», ajoute-t-elle à propos du décor de New Babylon. Côté esthétique toujours, elle explique avoir voulu un western où il pleuvait tout le temps, en «clin d’œil au style visuel de Corbucci qui avait signé le premier western dans la boue».
Toutefois, la réalisatrice dit avoir essayé de trouver un équilibre entre fidélité et infidélité au genre. C’est aussi ce qui explique le choix de la musique, car «il fallait éviter de refaire du Morricone», souligne-t-elle.
Un personnage triste et violent
Au sujet du choix de Matthias Schoenaerts pour le rôle principal de Django, ici cavalier solitaire meurtri par la mort de ses proches qui souhaite de tout son être renouer avec sa fille, elle explique que l’acteur belge convenait parfaitement au personnage, «un mélange de force brutale avec une fragilité et une tendresse. Il avait tout pour cette crise qu’il traverse, cette tristesse et cette violence», insiste-t-elle.
© 2021 Cattleya / Atlantique Productions / Sky Italia / Canal+ - Credit: Cos Aelenei
Pour l’acteur, «travailler avec la texture du western a été très intéressant.» Toutefois il précise qu'il s'agit bien «d'une réinvention, avec une approche contemporaine», un univers dans lequel il avait en tous les cas «très envie d’entrer».
Selon lui, la série aborde surtout «la question des choix que l’on fait dans la vie et combien ils affectent notre futur voyage, combien ils affectent les gens qu’on aime. C’est quelque chose à laquelle tout le monde peut s’identifier», analyse-t-il. La trajectoire de Django ne peut, il est vrai, laisser personne indifférent.
Décors splendides, acteurs magnétiques, scènes d’action qui jouent habilement avec les codes du western traditionnel, achèvent de rendre la série captivante.
Far West, 1860-1870. Django recherche sa fille avec l’espoir qu’elle ait pu survivre au meurtre de sa famille. Il découvre alors New Babylon... #Django, une Création Originale avec Matthias Schoenaerts, Noomi Rapace, Lisa Vicari et Nicholas Pinnock, dès le 13 février sur CANAL+ pic.twitter.com/QXPYei5FA9
— CANAL+ (@canalplus) January 24, 2023
Les 10 épisodes de 52 minutes de «Django» seront diffusés en exclusivité sur CANAL+ à partir du 13 février 2023, les lundis à 21h, à raison de deux épisodes par soirée, et disponibles sur myCANAL.