Consacré au célèbre peintre italien Michelangelo Merisi, dit Le Caravage, le film «Caravage», de Michel Placido, est attendu au cinéma le mercredi 28 décembre. L’occasion de revenir sur les œuvres majeures de ce génie du clair-obscur.
«BACCHUS» (VERS 1590)
Cette toile conservée au musée des Offices de Florence représente un jeune homme déguisé en Bacchus, divinité romaine associée au vin et à la fête. Quand il peint cette toile, Caravage est alors âgé d'environ 25 ans. Cette œuvre a été retrouvée en 1913 dans un dépôt des musées de Florence par le critique d'art italien Matteo Marangoni. A travers son tableau «Bacchus», le peintre fait l’éloge de l'hédonisme, doctrine dont l’élément principal est la recherche du plaisir.
«Méduse» (vers 1597)
Commandé par son mécène Francesco del Monte, cette œuvre représentant Méduse décapitée par Persée est conservée au musée des Offices à Florence. Elle a la particularité d’être montée sur un bouclier de parade en bois. Et il y a une raison : cette créature mythologique était capable de pétrifier celui qui croisait son regard. Persée est parvenue à la décapiter en utilisant un bouclier poli comme un miroir. Cette méduse est considérée comme la deuxième version. En effet, Caravage avait déjà réalisé une première Méduse, mais elle appartient à une collection privée.
«JUDITH ET HOLOPHERNE» (VERS 1598)
Conservée à la galerie nationale d'Art ancien de Rome, «Judith et Holopherne» illustre une scène de l’Ancien Testament, à savoir la décapitation du général Holopherne par Judit. Cette dernière, une riche veuve, est passée à l’acte pour sauver la ville juive de Béthulie du massacre. La décapitation est un thème récurrent dans l’œuvre de l’artiste. Le Caravage est même allé jusqu’à peindre son autoportrait en décapité.
«Saint Jérôme écrivant» (vers 1605)
Cette peinture représente Saint Jérôme, drapé dans un manteau rouge, en train de traduire la Bible de l’hébreu au latin. Conservé à la galerie Borghèse de Rome, ce tableau a été exécuté en pleine réforme catholique. La présence du crâne rappelle la fragilité de la vie humaine. Environ un an plus tard, Caravage réalise un autre Saint Jérôme, cette fois en train d'écrire dans une cellule monastique.