Le tueur en série français Charles Sobhraj a été libéré de prison et va être transféré en France ce vendredi 23 décembre. Surnommé le «le serpent» pour ses multiples évasions, il avait commis plusieurs meurtres à travers l'Asie dans les années 1970.
Il ne purgera finalement pas entièrement sa peine. Libéré de prison ce vendredi 23 décembre, Charles Sohbraj, le tueur en série incarné par Tahar Rahim dans la série sortie en 2021, aura vécu une vie qui dépasse de loin la fiction.
Né en avril 1944 à Saïgon, Charles Sobhraj avait obtenu la nationalité française à la suite du divorce de ses parents, quand sa mère s'était remariée avec un militaire français à Marseille. Après une adolescence jalonnée de différents délits et escroqueries, celui que l'on appelait «le serpent», pour son habileté à échapper à la police et ses multiples évasions avait quitté la France pour l'Asie.
Lors de son séjour en Thaïlande en 1975 où il s'était présenté comme un négociant en pierres précieuses, il avait drogué, volé et tué au moins une douzaine de jeunes touristes, avec l'aide de sa compagne de l'époque, Marie-Andrée Leclerc. Il avait ensuite fait d'autres victimes au Népal et en Inde. Au total, Charles Sobhraj aurait commis une vingtaine d'assassinats.
L'intrigue de la série soulignait le rôle d'Herman Knippenberg, l'employé de l'ambassade des Pays-Bas en Thaïlande qui avait été le premier à s'inquiéter des agissements du couple.
Arrêté en 1976 après avoir tenté de droguer un groupe de touristes dans un hôtel de New Delhi, le couple avait été condamné à 12 ans de prison pour lui et 6 ans pour elle. Par la suite, la sentence de Charles Sobhraj avait été rallongée après qu'il avait tenté de s'évader en administrant des bonbons aux somnifères à ses gardiens.
Libéré en 1997, «le serpent» était revenu en France quelques années avant de se rendre au Népal, en 2003. Une erreur, puisqu'il y était toujours soupçonné d'un double meurtre, commis en 1975. Reconnu dans la rue, il avait été arrêté et condamné à la prison à perpétuité.
Âgé désormais de 78 ans et souffrant de problème cardiaques, il a été libéré ce vendredi 23 décembre et va être transféré en France, a annoncé son avocat. Il a besoin d'une opération à cœur ouvert et sa remise en liberté est conforme à une loi népalaise autorisant la libération des prisonniers alités ayant déjà purgé les trois quarts de leur peine, selon le tribunal qui a ordonné qu'il soit expulsé.