Récemment interrogé par le New York Times, le réalisateur James Cameron a vivement critiqué la manière de faire des films des écuries Marvel et DC.
Les blockbusters, très peu pour lui. Dans un entretien du New York Times, James Cameron a en particulier dit tout le mal qu'il pensait des films de super-héros tels qu'ils sont réalisés aujourd'hui.
«Lorsque je regarde ces très gros films, très spectaculaires - c'est vous que je vise, Marvel et DC, l'âge des personnages n'a aucune importance, ils se comportent tous comme s'ils étaient à la fac. Ils ont des relations, mais pas vraiment. Ils ne raccrochent jamais les gants pour le bien de leurs enfants. Toutes les choses qui nous donnent de la force, l’amour et un but existentiel, ces personnages ne l’expérimentent pas et je crois que ce n’est pas une bonne façon de faire des films», a déclaré le papa d’«Avatar», «Terminator» ou encore «Abyss».
A l’instar de Martin Scorsese, Francis Ford Coppola ou encore Jane Campion, qui s’étaient eux aussi aussi exprimé sur le sujet avec peu ou prou la même analyse, le réalisateur d’«Avatar» trouve que ces blockbusters manquent cruellement de profondeur.
Le sujet de la parentalité et le fait que les acteurs puissent puiser dans leur propre expérience de parents pour interpréter leurs personnages est selon lui capital, et a d’ailleurs compté énormément dans l’élaboration d’«Avatar : La Voie de l’eau» qui sortira le 14 décembre 2022.
«Zoe (Saldana) et Sam (Worthington), 15 ans plus tard, jouent maintenant des parents», a poursuivi le réalisateur. «Dans le premier film, le personnage de Sam sautait sur sa créature volante et changeait le cours de l'histoire par ce geste fou et quasi suicidaire... Mais quand tu deviens parent, tu n'agis plus de la même manière. En tant que père de cinq enfants, je me pose la question suivante : «Que se passe-t-il quand ces personnages gagnent en maturité et réalisent qu'ils ont une responsabilité qui va au-delà de leur propre survie ?»
«Je savais quand j'écrivais cette histoire que Sam (Worthington) et Zoe (Saldana) étaient de jeunes parents et que ça résonnerait en eux. Et par ailleurs si vous vous adressez à un jeune public, il faut qu'il puisse être rassuré sur le fait que ces enfants, sur une autre planète, 200 ans dans le futur, vivent les mêmes galères qu'ils vivent en ce moment», a-t-il expliqué. Une véritable leçon de cinéma pour tous les apprentis réalisateurs qui sera peut-être utile à d'autres.