Mylène Farmer a toujours imaginé ses clips comme de véritables films. Quitte parfois à choquer en dépassant les codes de la bienséance. Focus sur trois d'entre eux qui ont créé la polémique.
«Libertine» (1986)
Laurent Boutonnat s’est inspiré du film «Barry Lindon» de Stanley Kubrick, sorti en 1975, pour réaliser le clip de «Libertine» qui s’apparente à un vrai court-métrage. Mylène Farmer y apparaît pour la première fois rousse. Une couleur qu’elle ne quittera plus. Mais surtout la chanteuse crée la polémique en apparaissant nue.
«Pourvu qu’elle soient douces» (1988)
Laurent Boutonnat est de nouveau aux commandes de ce clip qui dure pas moins de dix-huit minutes et se présente comme la suite de «Libertine». Mylène Farmer ne se fixe aucune limite au risque de déplaire à certains, et ose parler de la sexualité sans tabou. Le clip aura nécessité huit jours de tournage dans la forêt de Rambouillet, près de 500.000 euros de budget et quelque 600 figurants.
«Je te rends ton amour» (1999)
Ce titre issu de l’album «Innamoramento» évoque une rupture amoureuse. Le clip mis en scène par François Hanss provoque la colère de la communauté catholique, l’Eglise jugeant certaines images trop érotiques ou sanguinolentes. Si le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ne censure pas la vidéo malgré un avis «défavorable», les chaînes de télévision préfèrent ne pas la diffuser.
Mylène Farmer ne cède pas à la pression, et choisit de la proposer sous forme de cassette VHS. Les bénéfices sont reversés au Sidaction.