Dans une interview accordée au Point, l’actrice Fanny Ardant s’est exprimée sur son soutien au réalisateur Roman Polanski, accusé de viol par une dizaine de femmes depuis les années 1970.
Des propos qui vont encore faire grincer des dents. Lors d’un récent entretien avec le magazine Le Point, Fanny Ardant a évoqué sans fard son soutien indéfectible à son «ami» le réalisateur Roman Polanski, pourtant accusé de viol par une dizaine de femmes depuis les années 1970, et poursuivi depuis plus de 40 ans par la justice américaine pour des «relations sexuelles illégales» avec une mineure.
«J'ai travaillé avec Roman, j'ai admiré l'homme et je pense que l'amitié et l'amour doivent passer avant la loi. Sinon quoi ? On est tous des balances ?», a-t-elle déclaré.
«Il y a quelque chose en Roman d'irréductible qu'on n'a pas cassé. Quand on voit la vie qu'il a eue, on comprend. Je connais très peu de gens qui ont traversé toutes ces épreuves, le ghetto de Cracovie, l'assassinat de sa femme Sharon Tate (…) Oui, il a fait des erreurs. Mais qui n'en a pas fait ? La moitié d'entre nous devrait être en taule», a ajouté Fanny Ardant.
En 2020 déjà, l’actrice avait suscité la polémique en déclarant à BFM TV : «Quand j'aime quelqu'un, je l'aime passionnément. J'aime beaucoup Roman Polanski. Je suivrais quelqu'un jusqu'à la guillotine. Je n'aime pas la condamnation. Vous savez les gens qu'on aime, c'est comme votre famille». Un soutien qui est très mal passé auprès des victimes de violences sexuelles.
«Distinguer Polanski, c'est cracher au visage de toutes les victimes. Ça veut dire, 'Ce n'est pas si grave de violer des femmes'», s’était notamment indignée l’actrice Adèle Haenel, qui comme de nombreuses autres personnalités avaient manifesté leur colère de voir le réalisateur controversé récompensé d’un César pour son film «J’accuse», en 2020.