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Patrimoine religieux : un détective d'art néerlandais affirme avoir récupéré la relique du «Précieux Sang»

L'objet doit encore être remis aux forces de l'ordre néerlandaises, puis à la police française, avant de retrouver l'abbatiale de Fécamp © JEREMY AUDOUARD / AFP

Le détective d’art néerlandais Arthur Brand dit avoir reçu la relique du «Précieux Sang» du Christ, volé dans l'abbatiale de Fécamp, un des objets les plus sacrés jamais dérobés à l'Église catholique. Retour sur cette histoire mystérieuse.

L’histoire n’est pas commune. Tout commence un vendredi, à 22h30, lorsque le néerlandais Arthur Brand reçoit le colis qu'il attendait. Sa sonnette retentit dans la nuit, il ouvre la porte mais ne voit personne. À ses pieds, une boîte en carton. Elle contient la relique du «Précieux Sang» du Christ, un des objets les plus sacrés jamais volés à l'Église catholique, conservé depuis 1.000 ans dans l'abbatiale de Fécamp (76), dans le nord de la France. Selon les croyants, ce reliquaire contiendrait des fioles du sang de Jésus, comme le raconte le détective d’art à l'AFP.

Source de culte pour les pèlerins catholiques depuis plus d'un millénaire, le reliquaire a été volé à l'abbatiale de Fécamp dans la nuit du 1er au 2 juin, deux semaines avant la célébration annuelle de la «Messe du Précieux Sang». Quelques jours après le vol, M. Brand avait reçu un e-mail d'un expéditeur anonyme affirmant avoir le butin volé en sa possession. Quand les voleurs ont réalisé ce qu'ils avaient dérobé, des reliques «invendables» car aucun acheteur n'en voudrait (posséder cet objet chez soi serait une malédiction), ils ont compris qu'ils devaient s'en débarrasser. L'expéditeur anonyme prévient alors Arthur Brand que le butin sera déposé à son domicile, sans préciser la date.

«L'Indiana Jones du monde de l'art»

Le détective doit désormais remettre le reliquaire aux forces de l'ordre néerlandaises, qui devraient ensuite la transmettre à la police française, avant qu'il ne retrouve l'abbatiale de Fécamp. Ce n’est pas la première fois qu’une découverte de ce type arrive à M. Brand, âgé de 52 ans. Celui que l’on surnomme «l'Indiana Jones du monde de l'art» est l'un des experts et détectives d'art les plus célèbres au monde, comme le rapportent nos confrères.

Le Néerlandais a notamment retrouvé un Picasso, une bague d'Oscar Wilde et «Les chevaux d'Hitler», des sculptures en bronze grandeur nature. Néanmoins, mettre la main sur la relique du «Précieux Sang» du Christ a été pour lui un sentiment particulièrement extraordinaire. «En tant que catholique, c'est à peu près aussi proche de Jésus et de la légende du Saint Graal que vous pouvez l'être», confie M. Brand. La relique serait qui plus est intacte.

La boîte en carton mystérieusement remise à Arthur Brand contenait d’autres objets : plusieurs plaques liturgiques en cuivre, des représentations de saints et un gobelet orné, également volés à l'abbatiale en juin. L'AFP a pu voir le reliquaire mais n'a pas pu vérifier son authenticité ni celle des autres objets retrouvés. Les objets doivent désormais être examinés par la police ou des experts indépendants. M. Brand est de son côté optimiste. «Les objets religieux sont presque impossibles à contrefaire», conclut-il.

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