La 75e édition du Festival de Cannes s'est achevée ce samedi 28 mai avec la traditionnelle et très attendue remise de la Palme d’or.
Fin du suspense. Lors de la cérémonie de clôture, ce samedi 28 mai, Vincent Lindon et son jury ont remis la prestigieuse Palme d'or de cette 75e édition du Festival de Cannes à Ruben Östlund pour son film «Sans filtre».
Il s'agit de la deuxième Palme d'or pour le cinéaste suédois. «Sans filtre» suit l'aventure de Yaya et Carl, un couple de mannequins et influenceurs en vacances sur une croisière de luxe. Un voyage qui tourne à la catastrophe.
une SATIRE ACIDE DES ULTRA-RICHES
Dans une sorte de «Titanic» inversé, où les plus faibles ne sont pas forcément les perdants, le film décortique les ressorts de classe de fond en comble : les riches contre les pauvres, mais aussi les hommes contre les femmes, et les Blancs contre les Noirs.
«Lorsque nous avons commencé ce film, nous n'avions qu'un but : essayer de faire un film qui intéresse le public et qui le fasse réfléchir avec provocation», a déclaré lors de la remise de son prix le réalisateur, qui livre une critique sans concession du capitalisme et de ses excès.
le Grand Prix attribué ex aequo à la Française Claire Denis et au Belge Lukas Dhont
Deuxième distinction la plus prestigieuse, le Grand Prix a été attribué ex aequo à la Française Claire Denis pour «Stars at noon» et au Belge Lukas Dhont, le benjamin de la compétition, pour «Close», qui était donné grand favori pour la Palme d'or.
Parmi les autres prix, l’acteur Song Kang Ho a obtenu le prix d’interprétation masculine pour son rôle dans «Les bonnes étoiles», du Japonais Hirokazu Kore-Eda, tandis que la comédienne iranienne Zar Amir-Ebrahimi repart avec celui d’interprétation féminine pour «Holy Spider» («Les Nuits de Mashhad»).
Cette année, 21 films étaient en compétition pour remporter la récompense ultime. «Sans filtre» succède ainsi à «Titane», réalisé par la française de Julia Ducournau, grande gagnante l'an dernier.