Si le passage de la 2D à la 3D n'a jamais vraiment profité à Sonic dans les jeux vidéo, le petit hérisson bleu de Sega se trouve une seconde jeunesse pleine de succès grâce à la 3D CGI au cinéma. Ce mercredi 30 mars sort le 2e volet de ses aventures sur grand écran, avec pour ambition de battre le succès inattendu du premier opus.
Car lors de son arrivée en salles en février 2020 (juste avant la pandémie et la fermeture des salles), Sonic le film avait engrangé un joli succès récoltant à la vitesse de l'éclair quelque 320 millions de dollars de recettes à travers le monde. Et si les critiques s'étaient montrées mitigées, cette adaptation avait su offrir un spectacle propre à séduire les familles grâce à son humour et un côté «buddy movie» boosté par une mise en scène à 100 à l'heure.
La scène post-générique de ce premier essai ne laissait aucun doute quant à l'ambition de créer rapidement un nouvel épisode. Deux ans plus tard, la Paramount et Sega livrent logiquement une suite qui débarque plus vite que son ombre. Au programme de ce 2e volet, on retrouve évidemment Sonic qui écoule des jours paisibles dans le village de Green Hill. Mais cette parenthèse enchantée se termine rapidement lorsque le Dr Robotnik (Jim Carrey) parvient à s'échapper de la planète aux champignons sur laquelle il avait été envoyé. Ce docteur «foldingue» doit son évasion à l'apparition de Knuckles, un être aux super-pouvoirs, alter ego de Sonic, que les fans du jeu vidéo connaissent bien. Rejoint par Tails, le petit renard à double queue, Sonic va rapidement comprendre les noirs desseins qui animent ce tandem de méchants.
Un humour omniprésent
Si le scénario reste fidèle aux célèbres jeux vidéo parus sur Mega Drive dans les années 1990, il ne fournit qu'un prétexte pour mettre en scène une comédie amusante, menée tambour battant pour coller au rythme effréné de son matériau d'origine. Si le premier volet avait notamment été pointé du doigt pour une intégration imparfaite de l'animation 3D de Sonic aux prises de vue réelle, le budget plus conséquent (110 millions de dollars) alloué à ce second volet vient assurer le spectacle. Surtout, le film est porté par un humour omniprésent. Et si le côté «The Mask» de Jim Carrey pourra faire grincer des dents certains parents, le jeu «toonesque» de l'acteur dans la peau de Robotnik marche encore auprès des plus jeunes.
On peut déplorer un film qui s'allonge inutilement dans sa dernière demi-heure, mais l'ambiance pétillante de Sonic et ses nouveaux amis suffit à en faire un film purement familial qui atteint son objectif. Reste à attendre un 3e volet dont la mise en chantier semble déjà lancée. En témoigne la scène post-générique à ne pas manquer.