Vampire malgré lui. Repoussé à maintes reprises, «Morbius», le nouveau film Marvel de Sony Pictures, réalisé par Daniel Espinosa, sortira au cinéma ce mercredi 30 mars avec Jared Leto en tête d’affiche.
L’acteur oscarisé se glisse dans la peau du Dr Michael Morbius, un scientifique souffrant d’une rare maladie sanguine incurable. Avec l’aide de sa collaboratrice Martine Bancroft (Adria Arjona), il va alors mettre au point un remède en alliant de l’ADN humain à celui d’une chauve-souris. Cet anticoagulant va effectivement soigner Morbius, qui va devenir plus fort, plus rapide, mais également le transformer en monstre assoiffé de sang.
Et bientôt, il y en aura un autre : son meilleur ami Milo (Matt Smith), atteint de la même pathologie. Sauf que contrairement à Morbius, qui tente d’élaborer un antidote et n’a tué que des méchants, ce dernier s’accommode tout à fait des effets secondaires et ne compte pas faire marche arrière.
une intrigue peu captivante et des éléments en moins
Une intrigue pour le moins classique, et qui a vraiment du mal à captiver le spectateur, tant les scènes sont prévisibles. Alors que d’autres séquences, qui auraient été pertinentes, sont tout bonnement absentes. On regrette par exemple que la transformation de Milo ne soit pas visible. Le public ne le voit pas s’emparer du sérum, ni se l’injecter, ni découvrir ses nouvelles capacités. Quant aux effets spéciaux, ils sont assez décevants.
Morbius a certes la capacité de se mouvoir très rapidement, mais sa vitesse est telle que cela donne lieu à des scènes d’action parfois illisibles ou à une utilisation exagérée du ralenti. Concernant les œufs de pâques (clins d'œil à d'autres films), ne vous attendez pas à voir le graffiti de Spider-Man vu dans les précédentes bandes-annonces et sur lequel est tagué le mot «Murderer» (meurtrier), ou encore le journal Daily Bugle. Des éléments ont en effet été retiré lors du montage définitif, qui laisse perplexe.
bonne performance de Jared leto
Heureusement, il y a quelques bons moments, par exemple lorsque Morbius découvre ses nouveaux pouvoirs, mais globalement, ce long-métrage tant attendu n’est pas à la hauteur de nos attentes, et laisse un goût d’inachevé. Outre la bande originale, on retiendra surtout de ce film, qui se déroule dans le même univers que les «Venom», avec Tom Hardy, la prestation réussie de Jared Leto, qui incarne pour la première fois le rôle-titre d'un blockbuster.
Enfin, n’oubliez pas de rester jusqu’à la fin pour ne pas rater les fameuses scènes post-génériques, devenues la marque de fabrique de Marvel. (Attention spoilers !) Dans la première, la même faille violette que dans «Spider-Man : No Way Home» apparaît, puis à la suite du sortilège de Docteur Strange, Adrian Toomes (Michael Keaton), alias le Vautour, arrive dans le SSU et est libéré de prison. Dans la suivante, Morbius accepte l’offre déroutante du Vautour concernant Spider-Man, ce qui plonge le spectateur, déjà frustré, dans l’incompréhension.