Invité pour le «Portrait de la semaine» de «Sept à Huit», dimanche 27 février, l’acteur Gilles Lellouche a évoqué les détails de sa relation avec Jean-Paul Belmondo.
Les deux figures du cinéma français étaient très proches jusqu’à la disparition de Jean-Paul Belmondo, le 6 septembre dernier. Ce dernier est venu sur les tournages de Gilles Lellouche pendant plus de dix ans, comme l’a rappelé la journaliste Audrey Crespo-Mara durant l’interview.
«J’ai un souvenir assez vivace. C’est que, pour le tournage de ‘Bac Nord’, il avait demandé à avoir la chambre collée à la mienne à l’hôtel dans lequel j’étais à Marseille. Et tous les soirs, il m’attendait sur la terrasse, et il fallait que je vienne lui raconter ma journée. Il revivait un peu de cinéma par procuration. Je me faisais force de lui faire un récit très détaillé en essayant de le faire rigoler un peu», a confié le comédien de 49 ans à nos confrères.
Une récupération politique de «Bac Nord» ?
«C’est des rencontres que je n’aurais jamais imaginé faire un jour. Jamais !», a-t-il ajouté, nostalgique. Il est ensuite revenu sur les polémiques autour du film «Bac Nord», qui lui a valu une nomination aux César, comme le rappellent nos collègues de Sud Info. «Déjà, le film ne roule pas du tout pour la police. Ceux qui voient le film voient à quel point ce sont des flics qui se sont fait lâcher par leur hiérarchie», a justifié l’acteur.
Il a ensuite évoqué son regret face au fait que le long-métrage soit sorti en pleine période électorale, ce qui aurait favorisé une récupération politique douteuse : «Ça m’a désolé parce qu’en fait, il y a quelque chose là-dedans que je trouve plus grave, plus pénible, c’est que si on fait des films sociaux, avec un caractère un peu plus ouvert sur le monde, sur ce qu’on vit, si tout ça doit être récupéré forcément par l’extrême droite ou sujet à polémique, alors il nous reste quoi à faire ? Des comédies familiales ?» Le 25 février dernier, le cinéma français a rendu hommage à Jean-Paul Belmondo lors de la cérémonie des César.