La superstar de la musique du cinéma indien est décédée à l'âge de 92 ans. Surnommée «le rossignol de l'Inde», Lata Mangeshkar a régné sans égale sur la musique de Bollywood pendant des décennies, rapporte «Le Monde».
C’est le Premier ministre, Narendra Modi, qui a annoncé son décès le dimanche 6 février, dans un tweet. «Je suis bouleversé au-delà des mots. L'aimable et bienveillante Lata Didi nous a quittés. Elle laisse un vide dans notre nation qui ne peut être comblé», a-t-il écrit.
Née le 28 septembre 1929 à Indore, Lata Mangeshkar commence très tôt une formation musicale, poussée par son père Deenanath Mangeshkar, chanteur classique et acteur de théâtre. «Mon père a été l'immense influence qui a fait de moi la chanteuse que je suis devenue. Il m'a appris la musique», avait-elle déclaré dans un entretien au quotidien «Hindustan Times», en 2013.
Plus de 1000 films a son actif
En 1945, un an après le décès de son père, la famille part vivre à Bombay. Lata Mangeshkar, qui doit désormais aider sa mère à subvenir aux besoins de ses quatre frères et sœurs, entame une carrière de chanteuse à Bollywood. Deux ans plus tard, alors qu’elle enregistre son premier morceau pour le film «Majboor», Gulham Haider, grand compositeur indien, lui dit : «Les gens oublieront tous les autres (...) quand ils t'entendront». «Dil mera toda», l'une des chansons du film, la propulse, sous le feux des projecteurs. Elle est âgée seulement de 18 ans.
Elle travaillera par la suite avec la plupart des compositeurs du pays, et marquera la musique de cinéma (elle a chanté dans plus de 1000 films). Son succès incomparable l'avait rendue incontournable au point d'être invitée à chanter, en janvier 1963, aux commémorations du Jour de la République de l'Inde. Le Premier ministre, Jawaharlal Nehru, avait été ému aux larmes.
«Soyez gentil et généreux envers ceux qui sont moins privilégiés que vous. Donnez généreusement. Ne refoulez pas votre amour pour vos semblables», avait-elle déclaré en 2020, en pleine pandémie de Covid-19.